Le thème « Prévention et lutte contre l’erreur, l’évasion et la fraude dans le système de sécurité sociale en Afrique du Nord » a été au centre d’une rencontre technique organisée mardi à Alger par le Bureau de liaison de l’Association internationale de la sécurité sociale pour l’Afrique du Nord (BLAISAN) en coordination avec le Secrétariat général (SG) de l’association à Genève.
Présidant l’ouverture des travaux de cette rencontre qui s’est déroulée en présence du SG de l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS), Marcelo Abi-Ramia Caetano, du président de l’Association arabe de la sécurité sociale, Mohammad Karaki, et des représentants des organismes de sécurité sociale des pays d’Afrique du Nord et de certains pays arabes, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb a affirmé que l’Algérie « a œuvré depuis son indépendance à consacrer le caractère social de l’Etat, à renforcer la justice sociale et à stimuler la croissance économique, en fidélité aux principes de la Déclaration du 1er novembre 1954 ».
A ce propos, le ministre a souligné le souci des pouvoirs publics de « mettre en place tous les moyens susceptibles d’assurer l’amélioration, l’élargissement et la modernisation des prestations prodiguées à de larges franges de la société, ainsi que la préservation des équilibres financiers et de la pérennité des caisses de sécurité sociale ».
La préservation de ces acquis, ajoute-t-il, requiert « la mise en place de mécanismes efficaces permettant de lutter contre certains phénomènes négatifs, notamment l’évasion parafiscale et la fraude dans le domaine de la sécurité sociale, tels que le non-paiement des cotisations ou la non-déclaration des travailleurs ».
Et de souligner que « l’Etat a déployé des efforts importants depuis l’indépendance en réformant le système national de sécurité sociale, en unifiant les avantages au profit de toutes les catégories actives, et en mettant en place des mesures législatives et réglementaires définissant les litiges en matière de sécurité sociale et les voies de les régler ainsi que les procédures de recouvrement forcé des cotisations ».
« Le système national de sécurité sociale comprend 6 instances chargées de la couverture sociale de différentes tranches de la société, qui ont connu un développement considérable grâce à la numérisation de leur gestion, notamment à travers l’identification électronique des affiliés et des assurés sociaux », a-t-il rappelé.
Dans le cadre de la mise en œuvre des engagements du président de la République, a poursuivi le ministre, en ce qui concerne la transformation numérique, le nombre de prestations numériques à distance offertes par le secteur a dépassé 127, permettant de se passer des documents demandés aux citoyens », soulignant que le processus de numérisation « a permis de renforcer l’interconnexion entre les bases de données ».
Par ailleurs, le ministre a estimé que cette rencontre constituait une opportunité pour les participants d’échanger les expériences et expertises dans le domaine de la sécurité sociale.
Le président de l’Association arabe de sécurité sociale (AASS) s’est félicité de l’expérience algérienne en matière de sécurité sociale, mettant l’accent sur la couverture sociale et le recours à la numérisation.
Dans ce contexte, il a affirmé que l’AASS s’attelait au renforcement de la coopération avec les instances de sécurité sociale en Algérie, en vue de bénéficier de cette expérience.
De son côté, le secrétaire général de l’AISS a mis en avant l’importance de cette rencontre à même d’ouvrir la voie à l’échange de connaissances et d’expertises en matière de sécurité sociale entre les pays participants.