L’Assemblée générale des Nations Unies s’est à nouveau réunie vendredi à New York pour une session extraordinaire d’urgence sur la crise à Gaza et a adopté à une écrasante majorité une résolution qui améliore les droits de la Palestine au sein de l’organisation mondiale en tant qu’État observateur, sans offrir une adhésion à part entière, indique l’ONU.
L’Assemblée générale a exhorté le Conseil de sécurité à examiner « favorablement » la demande de la Palestine pour une adhésion à part entière. Le projet de résolution, coparrainé par un groupe de pays, concernant le statut de l’État observateur de Palestine auprès des Nations Unies, a reçu 143 votes pour, 9 contre et 25 abstentions, précise la même source.
Cette résolution fait suite au veto opposé par les États-Unis au Conseil de sécurité le 18 avril, qui a bloqué l’admission de la Palestine en tant qu’État membre à part entière de l’ONU. Ce projet de résolution, présenté par l’Algérie, membre non permanent, avait recueilli douze voix pour, la Suisse et le Royaume-Uni s’abstenant.
Le statut de la Palestine à l’ONU
Le texte adopté par l’Assemblée générale, composée de 193 membres, où aucune nation n’a de droit de veto, « recommande » que le Conseil de sécurité réexamine favorablement la question de l’adhésion de la Palestine, conformément à l’article 4 de la Charte des Nations Unies concernant l’adhésion et l’avis consultatif émis par la Cour internationale de Justice (CIJ) en 1948.
Le texte comprend également une annexe qui, à titre exceptionnel et sans créer de précédent, énumère les changements importants apportés au statut de l’État de Palestine lors des réunions et conférences de l’Assemblée générale, y compris son ordre dans la liste des orateurs et la disposition des sièges.
Ces mesures n’ont pas seulement une importance symbolique mais signalent un changement dans le poids diplomatique de la Palestine au sein de l’ensemble du système des Nations Unies.
Le texte note également qu’en tant qu’État observateur, la Palestine n’a pas le droit de voter à l’Assemblée générale ni de présenter sa candidature aux organes de l’ONU tels que le Conseil de sécurité ou le Conseil économique et social.
Après l’adoption de cette résolution par l’Assemblée générale, l’ensemble de la question du statut de la Palestine reviendra au Conseil de sécurité pour un examen plus approfondi, où tout effort visant à devenir membre à part entière risque d’être à nouveau bloqué par le membre permanent, les États-Unis.