Les prix du pétrole fléchissaient mercredi, pâtissant d’attentes de maintien de taux de la Fed ce qui rend l’or noir moins attractif, et alors que les espoirs d’une trêve au Moyen Orient atténuent la prime de risque sur le brut.
Vers 09H15 GMT (11H15 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, perdait 1,42% à 85,10 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, reculait de 1,51% à 80,69 dollars.
« L’espoir d’un apaisement des tensions géopolitiques » continue de faire pression sur les prix du brut, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
En l’absence de nouveaux développements au Moyen-Orient, les regards des investisseurs sont tournés mercredi vers la Réserve fédérale américaine (Fed), qui doit rendre sa décision de politique monétaire.
Face au rebond de l’inflation repartie à la hausse aux États-Unis depuis janvier, une baisse de taux imminente de la part de la Réserve fédérale semble peu probable.
La banque centrale américaine devrait les maintenir mercredi, et avertir de nouveau qu’ils pourraient rester élevés plus longtemps que prévu.
Un environnement de taux élevés a tendance à peser sur la croissance, et donc sur la demande de brut, mais aussi à soutenir le billet vert.
Les cours de l’or noir étant libellés en dollars, une appréciation de la devise américaine décourage également les achats de pétrole en diminuant le pouvoir d’achat des acheteurs utilisant des devises étrangères.
« Dans l’état actuel des choses, le pétrole continuera à subir le poids du dollar américain », affirme M. Evans.
Les investisseurs attendent en parallèle la publication des données hebdomadaires sur les stocks de pétrole aux États-Unis.
La fédération des professionnels du secteur, l’API, a estimé mardi que les stocks de brut avaient grimpé d’environ 4,9 millions de barils pour la semaine achevée le 26 avril.
Il s’agit de « la cinquième augmentation en six semaines », note John Evans.
Les analystes tablent quant à eux sur une baisse des réserves commerciales de pétrole brut.
Les données de l’API sont toutefois réputées moins fiables que celles de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), qui publiera mercredi ses statistiques hebdomadaires sur l’état des stocks américains.
AFP