Les débats sur le plan d’action du gouvernement se sont poursuivis à l’Assemblée Populaire Nationale durant la soirée de jeudi à vendredi. La séance nocturne a été marquée principalement par les interventions des députés du RCD, qui n’avaient pas laissé indifférente toute l’assistance, avec leurs critiques et leur rejet du plan d’action du gouvernement qualifié par eux de « plan purement populiste, ne contient aucun chiffre et ne parle pas de développement économique du pays».
Lors de son intervention la députée du RCD, Mme Lila Hadj Arab s’est interrogée «pendant quatre mandats présidentiels, il nous a été présenté des plans d’action et un programme présidentiel, alors, s’ils sont une réussite, pourquoi le changement répétitif des gouvernements, et s’ils sont un échec il faut laisser la place autres ?» en ajoutant «à qui incombe la responsabilité de présenter les bilans des précédents gouvernements pour savoir ce qui a été dépensé comme sommes colossales dans de grands projets sans résultats», et selon Mme Hadj Arab, «cela, si ce n’est pas du gaspillage de l’argent de l’Etat, ce n’est que du pillage de ses richesses».
«On veut qu’on nous présente un plan d’action sous forme de propositions, et pas sous forme de programme. Un plan qui contient des projets bien expliqués et avec des délais de réalisation et les assiettes financières prévues ainsi que la présentation des choix du gouvernement dans les limites que peuvent nous permettre nos ressources financières et humaines qui vont avec nos besoins et les mesures d’efficacité» en soutenant que «l’économie se construit par l’investissement, non pas par l’administration et les ordres du ministre».
Pour sa part le député RCD M. Aissiouane Yacine a indiqué que «depuis 1999 le gouvernement nous chante la chanson d’en finir avec la dépendance aux hydrocarbures, et après 18 ans de gouvernance quel bilan avez-vous à nous présenter ?» s’est-il questionné en poursuivant «vous avez dépensé plus de 1000 milliards de Dollars sans construire aucune économie, et le plan d’action que vous avez présenté n’aidera d’aucune façon à la sortie de la crise ».
Les députés de l’alliance islamiste, qui ont continué de qualifier le plan d’action du gouvernement de «copier-coller et d’insuffisant » ont affiché leur opposition à ce plan, ainsi que ceux du Front El Moustakbal, qui a vu l’intervention de M. Khaled Tazaghart, qui a remis en cause la volonté de l’Etat de faciliter le climat des affaires en évoquant l’affaire du Groupe Cevital et l’entreprise du port de Bejaïa».
Quant aux députés de la majorité FLN et RND, ils ont exprimé leur soutien au plan d’action sans la moindre critique, en portant des remarques en guise d’enrichissement à ce plan, qui sont en réalité que des répétitions de ce qui a été mentionné dans le texte du plan d’action, concernant notamment la modernisation du système bancaire et fiscal, la préservation de la politique sociale, …etc.