Le contenu du programme du gouvernement soumis, mardi, à l’attention des membres du Parlement, a été le sujet à avoir été commenté, ce jeudi, durant l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.
L’ancien ministre des Finances et consultant économique, Abderrahmane Benkhalfa qui s’y est exprimé y relève deux parties distinctes, la première traitant du développement, de la formation, l’éducation, la santé et la protection sociale, en particulier, la seconde étant consacrée à la gouvernance de l’économie et à son financement.
Selon lui, la différence du contenu de ce programme, par rapport à ceux qui l’ont précédé, c’est que le pays cesse d’utiliser la dépense publique pour assurer le développement et de choisir, désormais, de faire de la croissance en faisant appel aux financements privés et aux ressources du marché.
Pour renverser les anciennes habitudes, il faudrait, propose-t-il, travailler avec de nouveaux instruments. Selon lui, ce n’est plus les instructions administratives qui doivent s’imposer, mais la démarche consistant à rénover totalement l’administration économique de même que les espaces d’investissements.
Pour lui, les lois appelées à être promulguées à l’avenir, devront davantage s’attacher à libérer les initiatives qu’à légiférer, pour donner corps à une « liberté économique encadrée » afin que les rouages et l’ingénierie ne soient plus les mêmes que ceux du passé et s’intègrent, au plus près, aux besoins des acteurs économiques, tous secteurs confondus.
Commentant le système des subventions, dont il observe qu’il devra « cibler » les ménages défavorisés, il relève qu’outre qu’il permettra de dépenser « moins pour plus », il contribuera à « ramasser » les ressources thésaurisées. D’autre part, poursuit-il, il faudra éviter l’endettement étranger mais faire en sorte d’accueillir les investissements interne et étrangers.
Aux fins d’accompagner l’effort l’économique du pays, M. Benkhalfa se dit, par ailleurs, favorable à l’apport de la finance islamique « participative » et de la finance conventionnelle, dont il estime qu’elles doivent s’allier, toutes deux, pour mobiliser les ressources.
Il estime, en outre, que ce qui a été investi par le pays, « depuis 15 ans », devrait commencer à se traduire par un retour sur investissement en imposant notamment une tarification autant sur les services publics que ceux de l’habitat et de la santé.