Le premier ministre Abdelmadjid Tebboune a présenté le plan d’action du gouvernement, ce mardi soir, à l’Assemblée populaire nationale. Il a souligné en premier lieu l’importance d’un Etat de droit, la préservation des acquis sociaux, l’application de réformes profondes dans le secteur bancaire, fiscale et monétaire, et la réussite de la transition économique et énergétique « se sont les priorités fondamentales du gouvernement » a-t-il déclaré.
Dans ce sens, le premier ministre a insisté sur la nécessité d’atteindre à l’horizon 2020/2030 un taux de croissance du PIB de l’ordre de 6,5%, « nous ne soutiendrons que les investissements qui ont une rentabilité, investir pour investir, c’est fini » a précisé M.Tebboune.
A cet effet, le premier ministre a évoqué l’orientation de la croissance la diversification de l’économie nationale et le renouvellement des sources de financement, en évitant de recourir à l’endettement extérieur. Il s’agira d’investir dans les PME PMI, pour impacter rapidement l’émergence de l’économie nationale, de promouvoir davantage la fiscalité ordinaire, afin de préserver les équilibres budgétaires, réussir une réforme bancaire profonde et maintenir le principe du 51/49.
Dans ce sillage, M.Tebboune a estimé que la réussite de la transition économique repose également sur l’amélioration du climat des affaires, et ce à travers les nouvelles mesures de facilitation à l’investissement. Elles consistent essentiellement dans la simplification des procédures administratives, un accès plus facile au crédit, et au foncier industriel
Parallèlement, M.Tebboune a souligné l’importance de valoriser les secteurs productifs de richesse, d’emploi et de valeur ajoutée, tel que le secteur des mines, de l’énergie, de l’industrie numérique, pour ne citer que ceux- là. D’un autre côté, le plan d’action du gouvernement prévoit également comme mesure de soutien et d’accompagnement à cette stratégie la réorganisation du marché national avec le lancement de la réalisation de 80 marchés de gros, la protection des consommateurs, la lutte contre l’informel et la corruption, et la protection de la production nationale.
Sur le registre énergétique, le plan d’action met en avant la préservation de la position de l’Algérie sur le marché pétrolier, et le renforcement des moyens de transformation. En outre, le premier ministre est revenu longuement sur la nécessité de moderniser les services de plusieurs secteurs stratégiques, notamment les grandes caisses (CNAS, CNR) et des grands distributeurs d’eau, d’électricité et de gaz.
Pa railleurs, le plan d’action se base également sur le maintien des programmes en cours, tels que, l’irrigation de 2 millions d’hectares de terres agricoles, et la modernisation de la flotte de pêche.
La nouveauté dans ce plan d’action est sans conteste, le lancement pour le 2e semestre 2017, d’un système national de statistiques de recensement et d’information « il est impératif de savoir déterminer nos besoins de consommation, pour mieux gérer nos dépenses. Aucun organisme ne peut nous dire aujourd’hui avec précision, combien un citoyen consomme de lait, de semoule, ou de sucre. Et cela nous permettra également de cibler les subventions » conclut il.