Outre les destinations européennes préférées par des milliers d’algériens chaque année pour immigrer et s’installer pour commencer une nouvelle vie, il y a la fameuse loterie américaine qui attire chaque année des milliers d’algériens pour la plupart des universitaires qui y participent pour obtenir la Green Card ou la carte verte, appelée le sésame de tous les rêves, car, ce document tant convoité assure la résidence en permanence avec la garantie du travail et d’études aux Etats-Unis.
2897 algériens sélectionnés cette année
Ce programme américain d’immigration sélective, tire chaque année plus de 100 000 candidats pour 50 000 visas sur plusieurs millions de participants qui étaient pour le dernier tirage de mai dernier environs plus de 14 millions, à travers le monde. Et pour cette année, 115 968 ont été tirés, dont 49 374 sont africains. Toutefois, pour obtenir le visa, il faut être sélectionné parmi les 50 000 premiers. Concernant les algériens, ils sont plus 130 000 à participer et entre 2000 à 3000 sélectionnés chaque année, dont pour le dernier résultat, et selon le Bureau des Affaires Consulaires, du Département d’Etat Américain, 2897 algériens ont été sélectionnés cette année pour aller vivre aux USA en toute légalité.
Une procédure compliquée
Pour participer à cette loterie, il faut s’inscrire durant la période propice qui va du début du mois d’octobre au début du mois de novembre de chaque année, et des conditions sont exigées, comme avoir le niveau BAC et plus, ou justifier d’au moins deux années d’expériences comme travailleur qualifié, pour être éligible à la Green Card américaine.
Une fois sélectionnés, les futurs citoyens algéro-américains, sont confrontés à une procédure de plus ou moins compliquée, qui se fait en anglais et qui se déroule sur plusieurs étapes.
Boualem, dont la femme a été sélectionnée, l’année dernière pour partir aux USA, nous a confié que « la procédure est un peu compliquée et elle relève un peu du parcours du combattant, surtout du fait que tous les documents de la procédure sont en anglais», ajoutant qu’ « il y a des écrivains publics qui profitent de cette situation et demandent aux gens sélectionnés des sommes allant jusqu’à 30 000 DA pour les prendre en charge ». Mais, rien ne les empêchent d’aller au bout de leur rêve.
Toutefois, Boualem, nous a indiqué que « les frais de visas sont de 36300 DA, en plus de la visite médicale qui coûte 17 000 DA par personne, ce qui revient cher», mais, selon lui, « ce qui est difficile, c’est de trouver un sponsor qui vous prendra en charge à votre arrivé aux USA, qui n’est exigé que pour les algériens, et qui doit être de même nationalité, pour vous délivrer le document I134 qui fait référence au PIB de la personne, et qui doit être de 18 000 $/an pour la prise en charge d’un célibataire, et de 27 000 $ et plus pour les couples».
Par ailleurs, Boualem nous a expliqué que l’ambassade américaine ces dernières années porte atteinte à la vie privée des gens, surtout concernant les couples, et surtout quand ce sont les femmes qui sont sélectionnées, en demandant à ces couples des preuves de mariage outre que l’acte de mariage, comme des photos des noces, l’historique des appels téléphoniques effectués entre eux, sous prétexte qu’il y a des mariages d’affaire ».
Il faut savoir que, la majorité des participants algériens à cette loterie sont des jeunes diplômés, n’hésitant pas une seule seconde à partir aux USA, car, confronté chez eux, à des conditions difficiles comme le chômage en premier lieu, contrairement à ce qu’on leur garantit aux Etats-Unis, travail, études…etc.
Il faut souligner que près de 50 000 citoyens algériens sont établis actuellement aux USA, et tous sont des universitaires, ou du moins ont eu leur BAC en Algérie, poussés à partir par la dégradation des conditions de vie et la quête du rêve américain. Malheureusement, ces algériens qui s’installent aux USA sont surtout une perte de cerveaux et une saignée de compétences pour l’économie nationale.
Selon des témoignages de connaissances établies, il y a quelques années déjà, dans différents Etats US, une fois arrivé sur le sol américain, le domicile et le travail sont assurés quelques jours après, une formation en langue anglaise est dispensée gratuitement, en plus de ça, il y a l’accès à des formations au sein des universités américaines pour obtenir un diplôme. Ajoutant à cela, ils gagnent jusqu’à 50 000 Dollars annuellement, également, une fois la citoyenneté américaine obtenue, ils bénéficient des avantages du passeport US, un passeport au demeurant, très prisé.