Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a affirmé lundi à Annaba, que les 215 hectares de foncier industriel récupérés dans le périmètre du complexe sidérurgique d’El Hadjar seront orientés vers le lancement de projets d’investissement qui renforceront les capacités nationales de production de différents produits.
Lors d’une inspection du foncier récupéré, M. Aoun qui effectuait une visite de travail au complexe Sider El Hadjar, près d’Annaba, a précisé que 65 hectares de ce foncier industriel sont situés dans l’enceinte de l’usine.
Soulignant que la « priorité dans l’exploitation et la valorisation de cet important foncier, récupéré à proximité du complexe, sera donnée aux investissements structurants relatifs aux branches sidérurgiques », le ministre a évoqué, dans ce contexte, « l’importance de développer un tissu industriel intégré à proximité du complexe d’El Hadjar ».
M. Aoun a ajouté que les investisseurs qui y initieront des projets générateurs de richesses, publics ou privés, trouveront dans ce foncier récupéré dans le périmètre du complexe d’El Hadjar, où toutes les conditions sont réunies pour son aménagement et son raccordement aux différents réseaux, un terrain propice pour concrétiser leurs projets dans les meilleurs délais. Il a souligné, à ce propos, « la nécessité d’exploiter ce foncier industriel pour impulser une dynamique économique et sociale positive dans la région ».
Il a, en outre, souligné que les efforts concertés au niveau national pour récupérer le foncier industriel non utilisé ont permis, jusqu’à présent, la récupération de 6.000 hectares qui seront « orientés vers l’investissement et le développement d’activités productives à haute valeur ajoutée, conformément à la nouvelle loi sur l’investissement ».
Lors de l’inspection du complexe sidérurgique, le ministre s’est enquis du fonctionnement du haut-fourneau n 2, qui a repris son activité en décembre dernier après un arrêt de plus de trois mois, dû à des perturbations dans l’approvisionnement en coke (combustible utilisé, ndlr). Il a souligné, in situ, la nécessité de « maîtriser l’approvisionnement en coke pour éviter les arrêts répétés du fourneau », soulignant, à ce propos, que les arrêts d’activité du haut-fourneau « ne seront plus admis à l’avenir ».
M. Aoun a également écouté trois exposés sur « les capacités de production actuelles du complexe d’El Hadjar et les perspectives de leur développement », « la stratégie arrêtée, à court terme, pour le développement et la diversification de la production du complexe » et « le projet de transferts technologique et énergétique à l’horizon 2030 ».
Les prévisions de production du complexe sidérurgique d’El Hadjar, pour l’exercice 2024, ont été fixées à 600.000 tonnes de produits ferreux plats et longs, de rond à béton, de tubes sans soudure et autres produits sidérurgiques, a-t-on souligné, rappelant que les exportations du complexe, qui emploie 5.605 travailleurs, ont atteint, en 2023, une valeur de 22 millions de dollars.