Les cours du pétrole ont fléchi, lundi, entraînés par l’offensive de l’Arabie saoudite, qui a abaissé brutalement ses tarifs pour se repositionner face à la concurrence, sur un marché sans certitude.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a clôturé en baisse de 3,34%, à 76,12 dollars. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en février, il a reculé de 4,11%, à 70,77 dollars.
Selon un document communiqué à l’AFP par Aramco, la compagnie nationale saoudienne prévoit de réduire ses prix de deux dollars par baril en février pour ses clients asiatiques. Le tarif proposé n’est plus supérieur que de 1,5 dollar par baril à celui de Dubaï, référence du marché asiatique, soit le plus faible écart depuis novembre 2021.
Jusqu’ici, le Royaume avait fait preuve d’une discipline sans faille, contractant sa production d’environ deux millions de barils par jour depuis l’automne 2022 pour soutenir les cours, quand d’autres rechignaient.
Ce pivot rappelle celui de 2014, qui avait vu l’Arabie saoudite inonder brusquement le marché, notamment pour contrer l’émergence des États-Unis et le boom du pétrole de schiste. Le prix du WTI avait fini par tomber à 26 dollars, début 2016.
Ces développements interviennent sur fond de détérioration de la conjoncture économique mondiale. Selon les analystes de JPMorgan, la demande a crû en décembre à son plus faible rythme depuis neuf mois.