Une superficie globale de 940 hectares a été affectée dans la wilaya de Ghardaïa à la réalisation de cinq centrales photovoltaïques d’une capacité globale de 490 mégawatts, a-t-on appris de la direction de l’Energie et des mines (DEM).
Cette superficie a été localisée sur des sites situés respectivement dans les communes de Metlili (500 ha) et (20 ha), Guerrara (200 ha), El Ateuf (200 ha) et Berriane (20 ha), et ce, sur la base de résultats d’enquêtes sur terrain, confortés par des critères adaptés aux exigences de réalisation des stations d’énergie solaire, a précisé le directeur du secteur, Taleb Boukhalfa.
Ces cinq sites devant abriter ces centrales ont été sélectionnés sur des critères de qualité particuliers, notamment l’ensoleillement exceptionnel, la proximité de la route, en plus du fait que chaque site bénéficie d’un réseau électrique pour transporter l’énergie produite, a-t-il souligné.
Un appel à manifestation d’intérêt national et international pour l’investissement et la réalisation de ces cinq stations solaires d’une puissance globale de 490 MW à proximité des localités suscitées a été lancé, a fait savoir M.Boukhalfa.
En ligne avec la stratégie énergétique du pays visant la concrétisation d’un programme de développement des énergies renouvelables à l’horizon 2032 d’une capacité de 15.000 MW à travers le territoire national, les pouvoirs publics ont déployé des efforts louables pour mettre à niveau et renforcer les infrastructures de base d’une part et, d’autre part, la création d’une dynamique d’investissement autour des potentialités de la wilaya de Ghardaïa, a-t-il soutenu.
Toutes les mesures de facilitation pour répondre aux doléances et autres intérêts exprimés par les investisseurs candidats à la réalisation de ces stations conformément aux procédures et cahiers des charges portant réalisation de l’étude, de l’engineering, du génie civil, de fourniture, de transport, de montage, de formation d’essais, d’expériences, de raccordement et de mise en service, ont été prises pour la réussite de cet ambitieux programme, assure-t-on.
Ce programme vise à renforcer la production et l’approvisionnement en électricité, à assurer les besoins en la matière à moindre coût, efficacement et durablement, ainsi qu’à relever le défi du réchauffement climatique et à créer une nouvelle dynamique économique basée sur les énergies propres, a rappelé le directeur du secteur.
Parallèlement à ce chantier de réalisation de ces stations, les responsables de la wilaya ont encouragé la généralisation de l’énergie solaire notamment dans les écoles et l’éclairage public afin de réduire la facture énergétique des communes.
La région de Ghardaïa a été, pour rappel, choisie par les pouvoirs publics pour être une plate-forme de formation dans le Sud du pays pour la maîtrise du processus de développement des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire.
Un espace de recherche pour accompagner la filière des énergies propres
Une unité de recherche appliquée en énergie renouvelable (URAER), la première dans le Sud du pays, a été créée en novembre 2002 à Ghardaïa. Affiliée au Centre de recherche appliquée en énergies renouvelables (CDER), selon ses statuts, cette unité s’attelle à la maîtrise et au développement de nouvelles technologies à l’innovation, à la recherche et la formation dans le domaine d’énergies renouvelables appliquées aux différents domaines socioéconomiques.
Dans ce sens, une mini-centrale photovoltaïque expérimentale d’une capacité de 30 KW a été mise en service en octobre 2016 dans l’enceinte de l’unité de recherche. Cette centrale photovoltaïque (CPV) à concentration expérimentale, pédagogique, composée d’un système de miroirs de lentilles de Fresnel, est un véritable laboratoire d’idées et une plateforme d’échanges et de réflexion autour de la maîtrise de la transition énergétique, du fossile vers le solaire.
Par ailleurs, une mini-centrale solaire pilote à cycle combiné (électricité + solaire) a été également mise en service en 2012 sur le site de Oued N’chou, à 10 km au nord de la commune de Ghardaïa.
Cette mini-centrale constitue ainsi « un laboratoire naturel » pour les études et recherches en matière d’énergie solaire, et est également considérée comme « site d’essais » du matériel utilisé, afin de propager cette technologie à travers l’ensemble du territoire national.
Par la concrétisation de cet ambitieux programme de réalisation des stations d’énergie solaire, l’Algérie déploie des efforts pour réduire la dépendance aux ressources énergétiques fossiles et développer des énergies propres solaires et renouvelables afin de contribuer à l’effort international de lutte contre les changements climatiques.