La création de la Fédération africaine des business angels (African Business Angels Network – ABAN) a été annoncée, jeudi à Alger, à l’occasion de la tenue de la cérémonie de clôture de la 2e édition de la Conférence africaine des startups (ASC).
La création de cette Fédération qui regroupera des business angels africains « vise à fédérer tous les acteurs de l’écosystème afin de capter des fonds pour des startups du continent », a expliqué le directeur général de l’accélérateur public algérien de startups « Algeria Venture », partenaire de cette fédération, Sid Ali Zerrouki.
Selon lui, « l’Afrique recèle beaucoup d’hommes d’affaires et beaucoup de richesses mais qui ne font pas confiance à l’entrepreneuriat et à l’investissement dans le domaine des startups ».
Le rôle de cette fédération est donc « de changer le mindset (manière de penser) de ces businessmen et de les inciter à devenir des business angels en investissant dans des startups », a-t-il expliqué ajoutant que cette fédération permettra, également, de « capter d’autres fonds, même internationaux, pour booster l’écosystème entrepreneurial africain ».
L’expression business angel (littéralement ange d’affaires) désigne une personne physique qui investit à titre individuel au capital d’une entreprise innovante à un stade précoce de création ou en début d’activité et met à disposition ses compétences, son expérience, ses réseaux relationnels pour l’accompagner.
M. Zerrouki a précisé que « la présidence de cette fédération sera tournante et le Conseil d’administration sera totalement africain, composé de représentants des quatre coins du continent ».
Tout en mettant l’accent sur le rôle de « leader » que joue l’Algérie dans l’écosystème entrepreneurial en Afrique, il a indiqué qu' »Algéria Venture va faire la promotion de cette fédération et lui offrira un espace pour l’accueillir et tracer sa feuille de route au vu de l’expérience de cet accélérateur ».
Il a, également, mis en exergue l’expérience d’Algeria Venture dans la manière de capter des fonds suite à la création, en début d’année, de « Algeria Innovation Fund » (Fonds algérien pour l’innovation), fruit d’une convention signée avec l’organisme international Small Entreprise Assistance Funds (SEAF).
Clôture de la 2e édition de la Conférence africaine des start-up
Les travaux de la 2e édition de la Conférence africaine des start-up, organisée par le ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ont pris fin jeudi à Alger.
Lors de la cérémonie de clôture de cette conférence, tenue au Centre international de conférences (CIC) sous le slogan « L’innovation pour le développement du continent africain », le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El-Mahdi Oualid, a souligné que cette édition avait permis, en trois jours, de créer un espace d’échange d’expériences dans le domaine des start-up et de construire une vision commune sur les politiques de soutien à ce type d’entreprises innovantes et créatrices de richesses en Afrique.
La 2e Déclaration ministérielle d’Alger pour le développement des start-up, adoptée par le Sommet des ministres africains chargés des start-up, tenu dans le cadre de cette conférence avec la participation de 34 pays, a été lue à cette occasion.
Dans le cadre de leurs recommandations, les participants ont chargé le secrétariat permanent de la Conférence africaine des start-up d’élaborer une stratégie globale pour le développement de ce type d’entreprises en Afrique, en coordination avec les organes de l’Union africaine (UA), en mettant l’accent sur la lutte contre le phénomène de la fuite des cerveaux.
A cette occasion, le ministre du secteur a honoré les lauréats des concours dédiés à la robotique et à l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine du développement durable.
En marge de la 2e édition de la Conférence africaine des start-up, s’est tenu un salon avec la participation de plus de 250 exposants d’Algérie et d’autres pays africains représentant des secteurs tels que l’énergie, la fintech, le Big Data, la santé, la cyber-sécurité, le Cloud et l’éducation.
Le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, avait présidé l’ouverture des travaux de cette deuxième édition, en présence de plusieurs membres du gouvernement, de cadres supérieurs de l’Etat, d’ambassadeurs de pays africains, ainsi que de représentants de différentes entreprises publiques et privées et organisations patronales.
Dans une allocution, lue en son nom par le Premier ministre à l’ouverture de la Conférence africaine des start-up, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé l’engagement de l’Algérie à mettre son expérience en matière de start-up à la disposition des frères africains, à travers des espaces d’échange d’expertises, à l’instar de cette Conférence, devenue un rendez-vous continental incontournable pour l’encouragement de l’innovation et le développement des start-up.
La Conférence a réuni plus de 10.000 participants entre hommes d’affaires, entrepreneurs, experts et décideurs africains dans le domaine des start-up et de l’innovation, venus s’enquérir des nouveautés enregistrées dans le secteur en Afrique et échanger leurs expériences et expertises.