Le président russe Vladimir Poutine et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman ont appelé jeudi tous les membres de l’Opep+ à se joindre à un accord sur la réduction de la production de pétrole, affirmant que ces mesures sont bénéfiques aux producteurs et à l’économie mondiale en général, rapporte le site spécialisé Prix du baril.
Le président russe a tenu une réunion organisée à la hâte à Riyad avec le prince héritier saoudien mercredi après que l’Opep+, qui rassemble les membres de l’Opep et d’autres pays producteurs comme la Russie, se soit engagée à réduire davantage la production.
Quelques heures après l’entretien, Moscou et Riyad ont publié une déclaration commune détaillant leurs discussions approfondies sur le pétrole, l’Opep+, les guerres à Gaza et en Ukraine, et même le programme nucléaire iranien.
« Dans le domaine de l’énergie, les deux parties ont salué leur étroite coopération et les efforts fructueux déployés par les pays de l’Opep+ pour renforcer la stabilité des marchés pétroliers mondiaux », indique le communiqué publié par le Kremlin.
« Elles ont souligné l’importance de poursuivre cette coopération et la nécessité pour tous les pays participants d’adhérer à l’accord de l’Opep+, de manière à servir les intérêts des producteurs et des consommateurs et à soutenir la croissance de l’économie mondiale », ajoute la version anglaise de la déclaration.
L’Algérie a évoqué mercredi la possibilité de prolonger la réduction volontaire et supplémentaire de sa production de pétrole brut, au-delà de mars 2024, « en cas de nécessité », afin d’atténuer les volatilités sur le marché international.
À l’issue de la réunion de l’Opep+, l’Arabie saoudite a accepté de prolonger les réductions volontaires de la production de pétrole d’un million de barils par jour (bpj) au premier trimestre, tandis que la Russie a déclaré qu’elle continuera à réduire ses exportations de pétrole de 300.000 bpj et qu’elle réduirait en outre ses exportations de carburant de 200.000 bpj en janvier-mars.
Outre l’Arabie Saoudite et la Russie, au terme de la réunion ministérielle de l’Opep+ la semaine dernière, d’autres pays avaient annoncé des réductions volontaires supplémentaires de leurs productions de pétrole durant le premier trimestre 2024. Il s’agit de l’Irak (223 000 b/j) ; des Émirats arabes unis (163 000 b/j) ; du Koweït (135 000 b/j) ; du Kazakhstan (82 000 b/j) ; de l’Algérie (51 000 b/j) ; et d’Oman (42 000 b/j). Le total des réductions annoncées est de 2,2 millions de barils par jours.
Depuis ces annonces, les cours du pétrole sont sur une courbe descendante. Mercredi, les cours du pétrole sont tombés à leurs plus bas niveau en cinq mois. Cependant, les prix du brut se sont à peine stabilisés jeudi au cours d’une séance volatile.
Ainsi, le cours baril de pétrole américain West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en janvier, a finalement stagné (-0,05%) à 69,34 dollars, maintenu sous la barre symbolique des 70 dollars. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, s’est encore effrité de 0,33% à 74,05 dollars.