Lors d’une plénière du Conseil de la nation dédiée aux questions orales, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, a fait savoir que la réalisation de 8.647 logements, soit 70% du total des projets à l’arrêt, a été confiée à des promoteurs publics, notamment l’Office de la promotion et de la gestion immobilière (OPGI) et l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL).
M. Belaribi a fait état, ce jeudi à Alger, de 173 promoteurs immobiliers privés exclus pour non-parachèvement de leurs projets d’habitat, précisant que les travaux de réalisation de 12.638 logements au niveau national étaient à l’arrêt.
La loi en vigueur relative au logement public aidé (LPA) donne pouvoir aux autorités locales de sélectionner les promoteurs immobiliers pour la réalisation des projets, à remplacer ceux qui manquent à leurs engagements et à établir les listes.
La situation des projets d’habitation suivie de près
Répondant à une question du sénateur concernant les mesures prises pour le parachèvement des projets accordés aux promoteurs privés en difficulté, le ministre a expliqué que ses services suivaient de près la situation des projets d’habitation et évaluaient l’état d’avancement à l’échelle nationale.
Les services du ministère de l’Habitat contactent les walis pour prendre les mesures nécessaires contre les promoteurs qui ne respectent pas les conditions prévues dans le cahier de charge concernant la réalisation ou en cas d’abandon du projet. Les sanctions peuvent aller jusqu’à résiliation du contrat avec le promoteur, explique, M. Belaribi.
92 promoteurs immobiliers poursuivis en justice
Les services du ministère de l’Habitat ont recensé 393 promoteurs immobiliers déficitaires, ce qui explique le retard accusé dans la réalisation de 32.176 logements, a affirmé M. Belaribi.
Ce dernier a aussi fait état de l’envoi de 439 mises en demeure (première et deuxième fois) et l’exclusion de 173 promoteurs au moment où 92 autres sont poursuivis en justice. Un total de 64 dossiers sont actuellement au niveau du domaine privé de l’Etat, a-t-il ajouté.