L’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA), ont réaffirmé vendredi leur «ferme attachement» et leur détermination à mettre en œuvre intégralement l’accord de Paris sur le climat, après le retrait des Etats-Unis de l’accord décidé par Donald Trump.
«L’Union européenne et l’Union africaine réaffirment leur ferme attachement à la mise en œuvre intégrale de l’accord de Paris et demandent à tous les partenaires de maintenir l’élan créé en 2015», ont-elles affirmé dans un communiqué commun, rapporte la radio chaine3.
L’UE et l’UA s’engagent, avant la COP23 en novembre, à «travailler ensemble pour finaliser le programme de travail de l’accord de Paris», soulignant que «les changements climatiques et les énergies renouvelables figureront à l’ordre du jour du prochain sommet Afrique-UE» prévu à Abidjan (Côte d’Ivoire) les 29 et 30 novembre prochains.
Pour l’UE et l’UA, ce sommet constitue une «occasion de confirmer la forte solidarité avec les personnes les plus vulnérables au changement climatique» et «la détermination à travailler ensemble pour bâtir des économies solides et durables et des sociétés résistant aux changements climatiques».
L’UE et l’UA réaffirment, à ce titre, leur engagement à «continuer de s’attaquer aux effets néfastes des changements climatiques sur la santé humaine et animale, les écosystèmes naturels et autres impacts sociaux et économiques qui menacent les acquis de développement de la communauté mondiale».
Le président américain, Donald Trump qui a entretenu le flou sur cette question depuis sa prise de fonction le 20 janvier dernier, a annoncé jeudi la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, ignorant les appels à respecter les engagements pris par son prédécesseur.
Pendant sa campagne, l’homme d’affaires avait promis de mettre fin à la «guerre contre le charbon», et d’«annuler» l’accord auquel la précédente administration américaine a participé activement lors de son élaboration.
Des réactions en cascade à l’annonce de Trump du retrait des USA de l’Accord de Paris
Cette annonce a provoqué stupeur, colère et effarement dans le monde entier, notamment chez les dirigeants européens qui ont réaffirmé leur détermination à poursuivre l’effort collectif et à honorer les engagements pris lors de la Conférence de Paris sur le climat en décembre 2015.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a jugé «gravement erronée» la décision du président américain, alors que le commissaire européen à l’Action pour le climat et l’énergie, Miguel Arias Canete a regretté «profondément» la décision «unilatérale» de l’administration Trump.
Mais, il a soutenu que «l’accord de Paris va durer» même sans les Etats-Unis, assurant que le monde peut continuer à compter sur l’Europe pour le leadership global dans la lutte contre le changement climatique».
Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a assuré que l’accord de Paris sera mené à bien avec ou sans l’administration américaine.
«L’accord de Paris doit être respecté. C’est une question de confiance», a-t-il réagi à l’annonce du retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. «La décision des Etats-Unis ne doit pas freiner notre mobilisation en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique», a estimé le Premier ministre belge Charles Michel, plaidant pour le «redoublement d’efforts pour faire en sorte que les grandes puissances réaffirment leurs engagements».
Conclu fin 2015 dans la capitale française par plus de 190 pays sous l’égide de l’ONU, cet accord vise à limiter la hausse de la température mondiale en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
L’objectif des Etats-Unis, fixé par l’administration Obama, est une réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025 par rapport à 2005. Les Etats-Unis sont le deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre, derrière la Chine.