Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a affirmé mercredi à Alger que les mesures prises par les autorités publiques, notamment en assurant l’abondance des matières premières, la régulation et la subvention des prix, contribueront à réduire le taux d’inflation en baisse continue depuis plusieurs mois.
Lors d’une séance à l’assemblée populaire nationale (APN), présidée par Salem Zentar, vice-président de l’APN, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, le ministre a affirmé en réponse aux questions des députés concernant le projet de loi de finances rectificative 2023, que la moyenne de l’augmentation des prix a atteint 9,7% en juillet, soulignant que depuis mai dernier, l’indice des prix à la consommation a connu une baisse mensuelle successive ».
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S’agissant des prévisions du taux d’inflation pour l’année 2023 (7,5 pc), M. Faid a précisé que la composition du panier du consommateur algérien, constitué de plusieurs produits et services subventionnés, a été prise en compte, ainsi que les effets attendus des mesures prévues par le gouvernement » notamment celle liées à l’augmentation de la capacité d’approvisionnement en produits alimentaires et agricoles, au contrôle et au subvention des prix des produits de consommation de base à travers une révision à la baisse du taux des droits douaniers ».
Mesures prises pour réduire le taux d’inflation
Parmi ces mesures figurent la réduction des droits douaniers de 30% à 5% sur l’importation des viandes bovines et ovines fraîches, réfrigérées et emballées sous vide, ainsi que le bétail vivant importé, outre « la surveillance des prix et la lutte contre la spéculation sur les prix des matières premières, ce qui devrait réduire l’inflation au cours des mois restants de l’année en cours », a-t-il souligné.
Concernant la révision en baisse des droits douaniers sur la viande importée avec effet rétroactif (à compter du 1 mars 2023), M. Faid a expliqué que cette mesure garantira « la disponibilité de ces produits dans les marchés locaux à des prix étudiés et raisonnables, notamment durant le mois sacré de Ramadan afin de préserver le pouvoir d’achat du consommateur ».
Le ministre a évoqué les efforts des pouvoirs publics visant à rationaliser les importations qui a permis de réduire celles-ci de près de 60 milliards de dollars en 2014 à moins de 39 milliards de dollars en 2022.
Répondant à des députés ayant soulevé la question des projets d’investissement gelés dans nombre de wilayas, il a fait savoir que « le gel a été, récemment, levé sur 782 opérations réparties sur le territoire national avec des autorisations d’engagement d’une valeur de 1.172 milliards DA.
Dans le même sillage, le ministre a expliqué qu’il revient aux secteurs concernés de présenter des demandes de levée de gel sur les opérations d’investissement au ministère des Finances.
En réponse aux interventions de certains députés concernant l’absence d’agences bancaires au niveau de certaines wilayas nouvellement créées, il a fait savoir que les préparatifs étaient en cours en vue d’ouvrir des agences bancaires dans les wilayas dépourvues de ces structures financières.
Il a ajouté que la Banque de l’Agriculture et du Développement rural (BADR) à titre d’exemple disposait d’agences dans les sept wilayas nouvellement créées à savoir In Salah, El-Menia, Touggourt, Ouled Djellal, El-Meghaier et Beni Abbès, et la Banque nationale d’Algérie (BNA) de trois agences à Djanet, Touggourt et Timimoune outre une agence en cours de création à In Guezzam.
Evoquant, par ailleurs, les opérations de recrutement des enseignants titulaires de diplômes de Magistère et de Doctorat, M. Faid a fait savoir que son département a pris en charge cette opération en ouvrant 4.800 postes budgétaires supplémentaires au titre de l’année 2023, outre les 3.156 postes budgétaires vacants dont dispose le secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, soit près de 8.000 postes.
Pour la modernisation des services fiscaux, le ministre des finances a affirmé que l’administration fiscale s’attelait à la mise en œuvre de l’engagement du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune relatif à la numérisation des services fiscaux, précisant que le nombre des services fiscaux dotés de ce système a atteint au total 62 dont 41 centres d’impôts et 20 centres d’impôts de proximité en sus de la Direction des grandes entreprises (DGE).
Lors de leur débat du projet de loi, plusieurs députés ont salué les mesures contenues dans ce texte notamment celles destinées au renforcement du pouvoir d’achat du citoyen, appelant à davantage d’efficience dans l’application de ces mesures à même d’assurer la stabilité des prix et la disponibilité des produits de large consommation.
APS