Les cours du pétrole montaient de façon plus modérée lundi en fin d’échanges européens, l’Irak limitant l’optimisme des investisseurs sur l’accord de limitation de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 53,89 USD sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 28 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Les prix de l’or noir ont atteint un plus haut en un peu plus d’un mois vers 12H10 GMT, à 54,37 USD pour le Brent et à 51,06 USD pour le WTI , les marchés prenant pour argent comptant les déclarations dimanche du ministre saoudien de l’Energie, Khaled al-Faleh, qui se disait confiant sur une extension de l’accord.
« Mais le WTI comme le Brent ont effacé une partie de leur hausse car (selon la presse, ndlr) l’Irak a dit être prêt à réduire sa production sur six mois, et pas sur neuf« , comme l’ont demandé l’Arabie Saoudite et la Russie, a noté David Madden, analyste chez CMC Markets.
Le ministre saoudien de l’Energie, Khaled al-Faleh, s’est rendu à Bagdad. « Bien qu’il soit désormais largement attendu que l’OPEP et ses partenaires décident, lors de leurs réunions du 25 mai, de reconduire l’accord pour neuf mois, il reste à savoir comment le pétrole de schiste américain réagira« , a par ailleurs prévenu Lukman Otunuga.
Le pétrole de schiste américain, dont l’arrivée sur le marché avait déséquilibré l’offre, avait dans un premier temps poussé le cartel à inonder le marché de brut pour faire chuter les prix et ruiner la coûteuse production américaine.
Mais la résistance inattendue de l’industrie du schiste avait forcé l’OPEP à limiter sa production pour faire remonter les prix à travers l’accord de limitation, une mesure qui n’est pour l’instant pas parvenue à écluser les réserves mondiales.
Afp