L’Algérie est classée à la 38e place sur un total de 80 destinations d’investissement chinoises projetées pour la décennie 2024-2033, selon un rapport récent intitulé « China Going Global Investment Index 2023 – The Belt and Road Initiative’s second decade », publié par The Economist Intelligence Unit.
Ce classement, rapporté ce lundi par le journal El Watan, identifie les destinations d’investissement les plus attractives pour les entreprises chinoises au cours de la prochaine décennie.
Parmi les pays africains figurant dans ce classement, l’Afrique du Sud occupe la première place, se classant 13e au niveau mondial. Elle est suivie de l’Égypte (17e), du Maroc (33e), de l’Algérie (38e), de la Tanzanie (42e), de l’Angola (53e), du Nigeria (56e), de l’Éthiopie (58e), de la Zambie (63e), de la République démocratique du Congo (67e), du Kenya (68e) et de la République du Congo (76e).
Les critères pris en compte pour établir ce classement incluent les opportunités et les risques. Les opportunités sont évaluées en fonction du potentiel du marché, des ressources naturelles, de la performance des chaînes d’approvisionnement, et du niveau de développement technologique et d’innovation. En revanche, les risques sont liés aux relations bilatérales avec la Chine, à la stabilité politique, à la sécurité, et au profil de risque souverain.
L’Algérie se distingue principalement par le potentiel de son marché en raison de sa population importante. Cependant, elle n’est pas classée parmi les pays les plus avancés en matière de technologie et d’innovation. En ce qui concerne les ressources naturelles, bien que l’Algérie dispose de riches sous-sols, elle fait face à des risques opérationnels et financiers élevés, ce qui peut expliquer son classement relativement bas dans ce rapport.
Le journal rappelle que selon les experts de China Afritive, un institut de recherche de l’Université américaine Johns Hopkins, les entreprises chinoises opérant en Algérie génèrent environ 7,5 milliards de dollars de revenus bruts grâce à leurs activités diverses dans le pays.
La Chine est le principal fournisseur de l’Algérie, représentant une part de marché de 17 %, note la même source, qui ajoute qu’en 2021, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint environ 7,3 milliards de dollars.
Le média rappelle également que Pékin avait annoncé des engagements d’investissement de 36 milliards de dollars lors de la visite du président Abdelmadjid Tebboune en juillet dernier.
Par ailleurs, selon le rapport de The Economist Intelligence Unit, les marchés émergents deviendront des destinations plus attractives pour les investissements chinois à l’étranger, au cours de la prochaine décennie. Singapour arrive en tête du classement des destinations les plus attractives pour les investisseurs chinois. L’Indonésie est classée 2e, la Malaisie 3e, Hong Kong 4e et la Thaïlande 5e.
En Amérique du Sud, le Chili est classé 10e destination des investisseurs chinois. Au Moyen-Orient, on trouve le Qatar qui occupe la 16e place du classement. La Russie est classée 15e, le Mexique (22e), l’Iran (43e).
A l’inverse, la Turquie, classée 72e, a perdu de son attrait auprès des investisseurs chinois. Les pays d’Europe centrale et orientale, comme la Pologne (61e), sont devenus moins réceptifs aux investissements chinois. De nombreux pays d’Asie centrale sont moins bien classés que d’autres marchés émergents, en raison de leurs marchés moins ouverts et de leur volatilité politique, note le rapport.