Dans un contexte de précarité croissante parmi les étudiants en France, quatorze présidents d’universités françaises ont signé une tribune dans le journal Le Monde, appelant à la création d’une « allocation d’études pour tous les étudiants ». Cette proposition vise à « juguler la pauvreté », à favoriser le développement de l’autonomie des jeunes, et à garantir un accès équitable à l’enseignement supérieur.
Les signataires de la tribune notent que ni les bourses sur critères sociaux, qui bénéficient à environ 750.000 étudiants, ni les aides exceptionnelles mises en place par le gouvernement en faveur des étudiants précaires ne suffisent à résoudre la précarité économique chez les étudiants. Ils estiment qu’une réforme structurelle d’envergure est nécessaire pour mettre en place une allocation d’études accessible à tous, à l’image de ce qui se pratique dans d’autres pays européens.
Cette allocation d’études universelle aurait pour objectif de réduire les inégalités socio-économiques parmi les étudiants en France et de faciliter l’accès aux études supérieures, tout en favorisant la cohésion sociale. Elle permettrait également le développement de l’autonomie des étudiants, en leur garantissant un revenu décent. Les signataires estiment que cette mesure représenterait une reconnaissance économique et sociale importante pour les étudiants.
Cette allocation d’études pourrait évoluer en fonction de la progression dans le cursus universitaire de l’étudiant. Elle favoriserait également les mobilités internationales et s’inscrirait dans un projet de société visant à accroître l’accessibilité de l’enseignement supérieur au plus grand nombre.
Actuellement, le montant des bourses étudiantes en France est de 37 euros par mois. Une revalorisation a eu lieu à la rentrée, et une réforme structurelle est attendue dans les mois à venir. Selon une étude de l’IFOP pour l’association de distribution alimentaire Cop1, près de la moitié des étudiants en France (46%) ont déjà réduit leur alimentation en raison de l’inflation.