Le fonds souverain de la Norvège, qui détient la position enviable du plus gros fonds souverain au monde, a annoncé des résultats spectaculaires pour le premier semestre de l’année en cours.
Propulsé par des gains dans les marchés boursiers, le fonds a engrangé des bénéfices impressionnants de 1501 milliards de couronnes (131 milliards d’euros), selon l’annonce faite par la banque centrale norvégienne chargée de sa gestion.
Ce rendement exceptionnel s’élève à 10%, contribuant à hisser la valeur totale du fonds à un montant impressionnant de 15.299 milliards de couronnes (1332 milliards d’euros) à la fin du mois de juin.
En l’espace de six mois, le fonds a pratiquement effacé la perte colossale de 1637 milliards de couronnes qu’il avait subie l’année précédente en raison des tensions géopolitiques liées à la guerre en Ukraine et de la détérioration de la situation économique mondiale.
Ce fonds, conçu pour fructifier les revenus générés par les secteurs pétroliers et gaziers de l’État norvégien afin de financer les dépenses futures d’un État-providence généreux, est principalement investi en actions et en obligations, ainsi que dans une mesure moindre dans l’immobilier.
Les résultats semestriels de la Banque de Norvège, chargée de la gestion du fonds, étaient initialement prévus pour être publiés le mercredi matin, mais leur annonce anticipée mardi soir a suscité des spéculations quant à cette décision.
En plus des gains générés par les marchés financiers, le fonds a également profité de l’affaiblissement de la couronne norvégienne au cours de l’année. Cette situation a automatiquement conduit à une augmentation de la valeur des actifs libellés en dollars américains, euros et autres devises étrangères. Sur une période de six mois, sa valeur totale s’est accrue de 2870 milliards de couronnes.
Selon le Sovereign Wealth Fund Institute, l’institut spécialisé dans les fonds souverains, le fonds norvégien est en tête du classement mondial des plus gros fonds souverains, légèrement devant deux fonds chinois.