Le géant saoudien du pétrole, Aramco, a publié lundi un rapport financier révélant un bénéfice net de 30,08 milliards de dollars (26,3 milliards de francs suisses) au deuxième trimestre, marquant une forte diminution par rapport à la même période en 2022. Cette chute de 38% sur un an est attribuée à la baisse des prix du pétrole observée au cours des derniers mois. Cela fait suite à une baisse de 19,25% enregistrée au premier trimestre.
Dans un communiqué, Aramco, qui est en grande partie détenue par l’État saoudien, a précisé que cette réduction significative était principalement due à l’impact de la baisse des prix du pétrole brut ainsi qu’à la diminution des marges dans les secteurs du raffinage et des produits chimiques.
Le PDG d’Aramco, Amin Nasser, a néanmoins souligné la résilience de l’entreprise face aux cycles du marché. Il a affirmé que les résultats obtenus reflétaient la capacité d’Aramco à s’adapter et à répondre aux besoins de ses clients mondiaux avec une fiabilité élevée. De plus, il a annoncé que la société avait l’intention de commencer à distribuer son premier dividende lié à la performance au cours du troisième trimestre.
L’année précédente, Aramco, tout comme d’autres géants du secteur pétrolier, avait enregistré des bénéfices records grâce à la hausse des prix du pétrole provoquée par des facteurs tels que l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 et la reprise économique post-Covid.
Cependant, au cours des derniers mois, les prix du pétrole ont été en baisse en raison notamment des inquiétudes concernant une éventuelle récession mondiale, ce qui a eu un impact sur la demande. Malgré cela, les prix du brut ont légèrement rebondi ces derniers jours, en partie en raison du ralentissement de l’inflation aux États-Unis et de la stratégie de réduction de la production adoptée par des pays exportateurs, dont l’Arabie saoudite en tête. En tant que premier exportateur mondial de pétrole brut, le royaume avait annoncé en avril une réduction de sa production quotidienne de 500 000 barils, en collaboration avec d’autres puissances pétrolières, dans le but de stimuler les prix.