AccueilAfriqueChoiseul Africa Summit : 650 millions d’africains n’ont pas accès à l’électricité

Choiseul Africa Summit : 650 millions d’africains n’ont pas accès à l’électricité

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A l’occasion de la deuxième journée du Choiseul AfricaSummit, un atelier sur  l’énergie a été organisé à l’hôtel Al Aurassi ce lundi. Cette session d’étude a abordé le lien direct entre la croissance économique et la distribution de l’électricité. En effet, pour réaliser son potentiel économique, l’Afrique a besoin d’une énorme quantité d’énergie dans les années à venir.

La sécurité énergétique, la question de la revalorisation des ressources internes, la transition énergétique, notamment les énergies propres, ainsi que la rationalisation de l’énergie et l’électrification de l’Afrique ont été au cœur de cette session d’étude, considérées comme les préoccupations principales du continent africain.

A ce propos, il a été rappelé par M. Brahim Benabdeslem, vice-président du Forum des Chefs d’Entreprises (FCE), que « plus de 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité ».

Mme. Philippine de T’Serclaes, Conseillère à Shneider Electric France, a indiqué que  « le monde énergétique tel que nous le connaissons est en train de connaitre une transformation sans précédent, car on voit un rééquilibre de l’équation énergétique, où l’avènement du digital a permis un rééquilibre du côté de la production et de la consommation, et où  le consommateur est mis au cœur de la problématique ».

Elle a précisé que « le vrai problème d’aujourd’hui  est que nous allons avoir dans les années à venir plus de quatre milliards de personnes supplémentaires qui exigeront une qualité de service énergétique à laquelle les pays mûrs sont habitués », citant « les deux milliards de personnes qui vont intégrer la classe moyenne et les deux milliards de personnes qui n’ont pas accès à une énergie stable et fiable ».

Ahmed El Hachemi Mazighi, Directeur des études et de la planification à Sonatrach, a affirmé que « la transition énergétique nous avons commencé à la subir, parce que depuis 2008, l’Europe est en train de connaitre une profonde transformation énergétique », rappelant le cas de l’Italie qui est depuis des années notre premier client en terme d’hydrocarbures, « elle a entre 2008 et 2013 doublé sa capacité de production photovoltaïque, ce qui a abouti à une baisse de la demande en gaz de 12 milliards m3».

Benoit Chervalier, Président et Co-fondateur de One2five Advisory, a évoqué les défis de l’électrification du continent africain, en rappelant «  le taux de l’électrification est le plus faible avec 26%, à savoir 650 millions d’Africains sur les 1,2 milliards, n’ont pas accès à l’électricité », précisant « le besoin du continent en terme de production énergétique est environ de 7 GW et les besoins en terme de financement s’élèvent à environ 547 milliards de dollars d’ici 2030, soit 24 milliards de dollars par an ».  A toutes ces difficultés, s’ajoute « les coupures permanentes que connaissent 30 pays africains ».

Il a également précisé que « 70% de l’électricité produite se perd entre la distribution et la production ».

Mazighi a précisé que « le gouvernement a lancé des projets de dessalement d’eau de mer. Nous avons aujourd’hui 11 stations avec une capacité de 2,3 millions m3/jour d’eau de mer ».

Il  a affirmé que « nous savons qu’un appel d’offre pour une capacité de 4 GW est en cours de préparation au niveau de la Commission  de Régulation de l’énergie et du gaz, et dans le cadre de ce projet, Sonatrach va devoir jouer un rôle majeur d’investisseur », expliquant que « ces 4 GW de capacités vont nous permettre de récupérer entre 2 à 3 milliards m3 de gaz que nous pourront revaloriser à l’export ».

 

 

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