Comment peut-on qualifier les retards accumulés sur les programmes énergétiques, par le secteur de l’énergie ? Et comment expliquer leurs impacts sur la réussite de la transition énergétique ?
Des interrogations qui ne cessent de tarauder les experts et les spécialistes, mais pour Mourad Louadah, président du comité des énergies renouvelables au sein du FCE, la situation et le développement énergétique dans notre pays,croulent sous le poids de la latence.
S’appuyant sans cesse sur les déclarations du président de la république Abdelaziz Bouteflika, et du premier ministre Abdelmalk Sellal, notamment lors de la célébration de la journée international du travail, le 1er mai, ou leurs discours était essentiellement axés sur l’importance qu’il faut donner aux entreprises algériennes, sans distinction entre le secteur privé et public, et leurs contributions dans l’essor de l’économie nationale.
Dans ce sens, M.Louadah dénonce une discrimination de taille « sur le journal officiel n°15, décret 17-98 relatif à l’appel d’offre pour la réalisation du méga projet de 4050MW, le ministre ne parle que d’entreprises publiques, il n’y a aucune note qui stipule l’association des entreprises privées à ce projet ».
Concernant les retards suscités, M. Louadah considère que « c’est certain que nous sommes en retard sur le programme des 22 000 MW et 13000MW en photovoltaïque, mais je suis très content que l’on soit en retard car en 5 ans, les données et les prix ont changé. Hier un panneau solaire produisait 250watt, aujourd’hui, le même panneau produit 350 watt. En plus du fait qu’avant un investissement pour 1 Megawat coutait 3 million d’euros, aujourd’hui, il coute 800 000euros, ceci étant nous n’avons pas un eco-système qui permet de produire 1kw/h à 04 dinars».
Concernant le projet de production de 4050MW, le président du comité des énergies renouvelables au sein du FCE, affirme sana détour que « le projet de 4050MW n’est plus rentable pour l’Algérie, il faut abandonner complètement ce projet aujourd’hui, et lancer un appel d’offre pour 500MW, et laisser les entreprises algériennes s’occuper elles mêmes de ce programme ».
Et d’ajouter « il s’agit de mettre en place un fonds d’investissement qui augmenterait les part de financement des entreprises locales, et diminuerait les subventions. Dans ce sens, il est nécessaire de mener une campagne de sensibilisation pour inciter les investisseurs algériens à porter sur leurs épaules ce programme, de toute façon li n’y aura pas d’appel d’offre pour ce projet, on voit bien que la priorité du ministère de l’énergie est pour la production de gaz, et l’électrification de l’Algérie ».
Ceci étant, M.Louadah préconise en premier lieu de transformer notre pétrole au niveau local, pour optimiser une valeur ajoutée à travers la pétrochimie, en suite pour réussir cette transition énergétique Sonatrach doit se baser sur l’efficacité énergétique, et la rationalisation des dépenses dans ce domaine « il ne faut pas oublier nos engagements au niveau internationale, nous avons signé l’accord e la COP 21 à Paris, nous étions observateurs lors de la COP 22 à Marrakech, et nous allons sur la COP 23 à Bonn, mais avant il faut inventorier nos équipement et savoir quel est notre taux d’effet de serre que nous dégageons , sans oublier que nous nous sommes engagés à un minimum de 7% pour 2030 » conclut il.