Les cours du pétrole poursuivent leur recul mercredi, alors que les craintes d’une nouvelle hausse des taux directeurs aux États-Unis, qui pourrait peser sur la demande de brut, éclipsent la reprise économique chinoise.
Vers 09H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin glissait de 1,95%, à 83,12 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, abandonnait 1,99%, à 79,25 dollars.
Les investisseurs continuent de se focaliser sur les inquiétudes d’un ralentissement de l’économie mondiale, notamment aux États-Unis après des données montrant une chute en mars des mises de chantier de logements de 0,8% sur un mois et de 17,2% sur un an.
Le marché mise de plus en plus sur une nouvelle hausse des taux directeurs pour lutter contre une inflation têtue, après des commentaires des présidents des antennes d’Atlanta et de Saint-Louis de la banque centrale américaine (Fed).
De quoi « exacerber les craintes qu’un nouveau resserrement de la politique monétaire ne conduise à une récession qui affecterait la demande » de brut dans le premier pays consommateur de pétrole au monde, relève Stephen Brennock, analyste de PVM Energy.
Ces perspectives mitigées pour l’économie américaine ont éclipsé des chiffres encourageants sur la croissance chinoise.
Débarrassée des restrictions sanitaires, la Chine a, en effet, enregistré au premier trimestre une nette accélération de son produit intérieur brut (PIB), selon des chiffres publiés mardi, ce qui augure d’une demande de pétrole qui devrait se renforcer chez le premier importateur de brut au monde.
Le marché attend également la publication de l’état des stocks commerciaux américains par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) pour la semaine achevée le 14 avril.
La fédération des professionnels du secteur, l’American Petroleum Institute (API), a estimé mardi soir que les stocks de brut avaient diminué de 2,7 millions de barils la semaine dernière, et ceux d’essence d’un million de barils. Les données de l’API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l’EIA.
Les analystes tablent pour leur part sur une baisse de 250.000 barils des réserves commerciales de brut, et de 1,25 million de barils d’essence, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.
AFP