Après une première année de suivi sur le panel oléicole qui a abouti à l’élaboration d’un référentiel technico économique, l’équipe de l’observatoire nationale des filières agricoles et agroalimentaires (Onfaa) a entamé les enquêtes pour la deuxième année consécutive.
La première enquête, qui s’est déroulé du 26 au 30 mars 2016 dans la wilaya de Bouira à travers les communes de M’chdallah, Haizer, Ahnif, Lakhdaria…, fait ressortir, et cela d’après les oléiculteurs, que l’abondance et la régularité des pluies, pour la campagne agricole écoulée 2015/2016, n’étaient pas aux rendez-vous et que l’alternance a touché beaucoup d’oliviers plus que la campagne d’avant.
La main d’œuvre reste un problème récurrent notamment au cours de la période des cueillettes, selon les résultats de cette première enquête. Aussi, et selon l’Onfaa, le résultat, issu du dépouillement et l’analyse des données de l’enquête de l’année en cours, restera le seul indicateur qui peut révéler le degré d’influence des conditions climatiques, sur les rendements et par conséquent sur les coûts de productions.
Notons que le référentiel technico-économique de la filière huile d’olive a pour principal objectif d’apporter aux différents acteurs de la filière des éléments clés d’analyse en termes de coût de production et de prix de revient des produits oléicoles. « Il permet aussi de comprendre aisément le fonctionnement des exploitations oléicoles », précise l’observatoire.
Il s’agit d’un cadre de référence précis et réaliste, issu d’un panel regroupant 49 exploitations oléicoles réparties à travers six wilayas où le poids de la filière oléicole est très important. Le choix de l’échantillon est constitué d’exploitations représentant les différents systèmes oléicoles existants. « La démarche méthodologique repose sur l’approche des coûts constatés à partir des enquêtes de terrain à l’aide de questionnaires structurés de manière à obtenir des données sur le processus de production de l’huile d’olive ainsi que les charges engendrées par l’ensemble des opérations culturales », indique-t-on.
L’Onfaa annonce également que ce travail sera reconduit annuellement sur une durée de cinq ans sur les mêmes exploitations.
« Le travail porte sur une cinquantaine d’exploitations oléicoles reparties à travers six wilayas du pays où la filière oléicole représente une activité importante. Les exploitations sont représentatives des différents systèmes de culture existants. La classification des exploitations oléicoles a été faite selon les critères du COI qui classent l’oliveraie internationale en sept types de culture, selon la densité, l’orographie et la présence ou non d’irrigation », précise l’observatoire.