Les cours du pétrole se stabilisaient, vendredi, en fin d’échanges européens mais s’inscrivaient en baisse sur la semaine comme sur le mois.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c’est le dernier jour de cotation, valait 51,52 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance gagnait 2 cents à 49,98 dollars.
Les cours de l’or noir ont touché jeudi leur plus bas en plus d’un mois, à 50,45 dollars pour le Brent et à 48,20 dollars pour le WTI, et la stabilisation entamée vendredi ne suffisait pas à rassurer des analystes qui continuaient à broyer du noir.
«Les cours se stabilisent après être remontés de la baisse de jeudi. Les indications que l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) pourrait annoncer avant sa réunion de fin mai que son accord de limitation de la production serait étendu ont limité la casse, mais la hausse des réserves américaines entame la patience des investisseurs», a expliqué Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.
«Les prix sont bien partis pour enregistrer un deuxième mois consécutif de baisse, alors que les données qui seront publiées plus tard dans la séance sur les puits actifs aux Etats-Unis devraient à nouveau faire état d’une hausse», a prévenu Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
L’Opep s’était accordé pour limiter sa production sur le premier semestre de 2017 afin de permettre au marché de se rééquilibrer, un accord qui pourrait être renouvelé.
Mais les producteurs indépendants américains, qui ne sont pas tenus par cet accord, ont augmenté leur production, ce qui se traduit par des réserves américaines en hausse et par un nombre de puits actifs en augmentation, selon les données publiées le vendredi par l’entreprise Baker Hughes.