Le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali a fait savoir, lundi à Alger, que le cadre juridique et règlementaire régissant le marché des Sukuk (obligations islamiques) sera mis en place en 2023, rapporte la Radio nationale.
Le ministre a appelé les établissements bancaires à généraliser les produits de la finance islamique pour parvenir à l’inclusion financière.
S’exprimant lors des travaux d’une journée d’information sur le bilan et les perspectives de la finance islamique, M. Kassali a indiqué que son département ministériel « entend mettre en place le cadre juridique et règlementaire régissant le marché des sukuk dans un délai ne dépassant pas l’année 2023, et ce, en vue de créer un climat idoine pour le développement de l’industrie financière islamique en Algérie ».
Outre le lancement des produits de la finance islamique au niveau des banques, M. Kassali a rappelé la promulgation d’un décret exécutif relatif à l’assurance « Takaful ». Ce texte a permis la création de deux entreprises publiques exerçant « exclusivement » dans les opérations de l’assurance « Takaful », outre l’ouverture de cinq guichets au niveau des entreprises d’assurance traditionnelle dédiés à ce type d’assurance.
Après avoir salué les acquis considérables réalisés « rapidement » visant le lancement de la finance islamique, le ministre a fait savoir que la révision de la loi sur la monnaie et le crédit comportera « un chapitre dédié à la finance islamique ».
Les produits et services de la finance islamique sont désormais proposés en réponse aux demandes des citoyens aspirant à une diversification des sources de financement et d’épargne, ce qui se traduit positivement sur le développement de l’économie nationale, a-t-il fait remarquer.
M. Kassali a également présenté un bilan de l’activité de la finance islamique au niveau des banques publiques depuis son lancement jusqu’à fin août 2022. Il a fait état de 294 guichets proposant des produits de la finance islamique, 66.217 comptes, une valeur des dépôts de 49 milliards de DA, et des financements d’une valeur de 5 Mds de DA.