Le pétrole a clôturé la semaine à moins de 80 dollars le baril. En effet, lestés par les hausses des taux des banques centrales cette semaine qui ravive la crainte d’une récession mondiale, les cours du pétrole ont continué de reculer vendredi.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a cédé 2,67% à 79,04 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, a perdu 2,39% à 74,29 dollars, rapporte l’agence AFP.
Les réunions de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) mercredi et de la Banque d’Angleterre (BOE) puis de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi ont généré une atmosphère d’aversion pour le risque, ont relevé les analystes de DNB, cités par la même source.
Les principales banques centrales ont en effet toutes les trois décidé de relever leurs taux directeurs de 0,50 point de pourcentage. La BCE a particulièrement insisté sur sa détermination à poursuivre ses hausses de taux conséquentes pour combattre une inflation désespérément élevée.
En parallèle, l’annonce jeudi de la réouverture partielle de l’oléoduc Keystone après près d’une semaine d’arrêt consécutif à une fuite dans le Kansas, a renforcé la tendance baissière des prix du brut. Keystone transporte habituellement environ 600.000 barils par jour du Canada vers les États-Unis. En outre, les stocks de brut aux États-Unis se sont accumulés de façon surprise cette semaine.
Un autre facteur se profile, c’est la reprise du Covid-19 en Chine, estiment les analystes. Une semaine après la levée de la majorité des restrictions sanitaires en vigueur depuis près de trois ans l’épidémie se propage rapidement à travers la Chine. Les autorités ont admis qu’il leur était désormais « impossible » de comptabiliser le nombre de cas.