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Arrêt de l’importation de viandes congelées et autorisation de la vente directe de produits alimentaires par le producteur

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Le ministre de l’habitat de l’urbanisme et de la  ville, ministre du commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune a salué mardi  les instructions du Premier ministre Abdelmalek Sellal pour l’arrêt de  l’importation des viandes congelées avec le maintien, dans les limites des  besoins exprimés au plan national, de l’importation de viandes bovines  fraiches et annoncé avoir proposé la promulgation d’un décret qui autorise  le  producteur à vendre directement les produits alimentaires au  consommateur.

Dans une déclaration à la presse en marge d’une rencontre avec  les associations de protection des consommateurs, le ministre a indiqué que  « les marchés de viandes congelées ont enregistré pendant plusieurs années  des dépassements graves et préjudiciables au citoyen notamment en  présentant la viande congelée comme fraiche ».

« Je ne vois aucun intérêt pour l’économie nationale, ni pour le  consommateur de persister dans cette démarche au moment où nos capacités  nationales en viandes ovines couvrent la demande. Notre cheptel compte 27  millions de têtes et c’est très suffisant mais nous continuerons d’importer  de la viande bovine fraiche dans la limite des besoins locaux », a affirmé  M. Tebboune.

D’autre part, le ministre a dit avoir proposé au Premier ministre  de promulguer un décret qui autorise le producteur à vendre directement les  produits alimentaires au consommateur dans des espaces précis. « Une telle  mesure contribuera efficacement à juguler la spéculation et le monopole notamment pour ce qui est des produits alimentaires de large consommation »,  a-t-il estimé.

Selon M. Tebboune, « cette mesure vise à éliminer les  intermédiaires qui interviennent dans l’opération commerciale qui  augmentent de 4 ou 5 fois  le prix des produits sur les marchés de détails  avant qu’ils n’arrivent au consommateur final ».

Cette démarche peut être mise en œuvre dans les agglomérations  urbaines où les espaces commerciaux ne sont pas suffisants, a-t-il  expliqué, rassurant que l’Etat est soucieux de préserver les intérêts des  petits commerçants. « Les marchés de proximité, en vigueur dans les pays  avancés, peuvent constituer un mécanisme efficient pour la régulation du  marché et l’éradication progressive des marchés anarchiques », a-t-il dit.

En réponse à une question sur les mesures adoptées par le  ministère du commerce en prévision du mois de ramadhan, M. Tebboune a  affirmé qu’il refusait ces stéréotypes de circonstances. Le travail de  contrôle et de dissuasion doit se poursuivre durant toute l’année, a-t-il insisté, précisant que les mesures prises où celles à mettre en œuvre  visent d’abord et au final à protéger le consommateur et à préserver son  pouvoir d’achat mais surtout à consolider l’économie nationale.

Tebboune a assuré que les produits alimentaires seront disponibles durant le mois de ramadhan et que le pays disposait de stocks de réserves suffisants pour des années.

Lors de sa rencontre avec les représentants des associations de  protection du consommateur, le ministre a soutenu que la commission qui  sera créée entre le ministère du commerce et ces associations vise à  consacrer la relation de coopération entre le département ministériel,  en tant qu’organisme de contrôle et de dissuasion, et un partenaire social qui  transmet les préoccupations des consommateurs aux autorités de tutelle et à  enrichir les suggestions de solutions.

La rencontre d’aujourd’hui entame une série de rencontres, qui seront  organisées une fois par mois, a-t-il annoncé, ajoutant que cette commission  qui est une force de proposition et un outil efficace consacré par l’Etat  pour être des structures durables au profit du consommateur et un canal par lequel il exprime ses préoccupations, renforce les mesures similaires  prises dans ce sens, dont le lancement récemment d’un numéro vert pour  signaler les dépassements enregistrés dans le domaine du commerce.

Le ministre a dit aspirer à la révision du système de répression à travers  la promulgation d’une nouvelle loi plus ferme prévoyant des sanctions  sévères à l’encontre des commerçants contrevenants, spéculateurs, fraudeurs  et manipulateurs des prix, notamment ceux coupables de « crimes économiques »  nuisibles à l’économie et à la santé du consommateur.

 

Commentant les allégations de certaines parties qui lancent des rumeurs et  exercent des pressions afin de se dérober des mesures prises par le  ministère pour l’organisation du commerce extérieur, M. Tebboune a affirmé  que « la relance du système des quotas à l’importation était une décision audacieuse aux impacts positifs sur l’économie nationale, car nous  maitrisons mieux le commerce extérieur, sans manquer à nos engagements avec  nos partenaires étrangers ».

« Les permis d’importation ne signifient pas empêcher tout operateur du  commerce extérieur d’importer », a-t-il soutenu, « nous voulons seulement la  rationalisation de l’importation et sa limitation aux besoins nationaux,  comme nous ne permettrons jamais l’importation de produits ne répondant pas  aux normes définies et aux standards internationaux ».

Le ministre a rassuré les représentants des associations de protection des  consommateurs que l’Etat avait mobilisé tous ses laboratoires pour analyser  les produits importés notamment périssables.

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