Les cours du pétrole se repliaient mardi, pris dans les incertitudes concernant la demande globale en brut, tandis que le gaz naturel poursuivait son déclin en Europe.
Le baril de Brent de la mer du Nord est à 89 dollars et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain est à 82,67 dollars.
Globalement, les perspectives de la demande restent moroses. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) se sont accordées la semaine dernière sur une demande moins robuste que prévu en 2022 et 2023 dans leurs rapports mensuels respectifs sur le marché de l’or noir.
Le gaz naturel poursuit son repli
Le gaz naturel poursuivait quant à lui son repli, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du gaz naturel en Europe, évoluant à 118,50 euros le mégawattheure (MWh) après avoir reculé jusqu’à 115 euros, son plus bas niveau depuis fin juin.
Pour le courtier chez Marex, Alex Fierro : « Ces développements encourageants sont principalement dus à un afflux de gaz naturel liquide très robuste et résilient en provenance des États-Unis, ainsi qu’à l’achèvement récent » du gazoduc gréco-bulgare Sofia dont l’exploitation a débuté en octobre, deux éléments qui contribuent à émanciper l’Europe du gaz russe.
L’analyste, cité par l’agence AFP, estime d’ailleurs que la dépendance de l’Union européenne au gaz de Moscou s’est nettement réduite, passant de 42% des importations de gaz de l’UE à 7% depuis le début de l’invasion russe en Ukraine.