L’Algérie a signalé un foyer de grippe aviaire H5N1 hautement pathogène dans un élevage de volailles du nord du pays, a annoncé vendredi l’Organisation mondiale de la santé animale (WOAH).
Le virus a tué 35 800 oiseaux dans une ferme dans la wilaya de Medea, au sud d’Alger, et les 1 700 oiseaux restants de l’élevage ont été abattus, a déclaré WOAH, citant un rapport des autorités sanitaires algériennes, rapporte l’agence Reuters.
Pour rappel, un foyer de grippe aviaire H5N8 a été découvert en février 2021 dans un élevage de volailles privé à Ain Fakroun dans la wilaya de Oum El Bouaghi, où 51 000 volailles ont été décimés.
Selon la WOAH, des foyers de la grippe aviaire sont également signalés dans d’autres pays, à savoir la Belgique, la Norvège et la Russie.
La propagation de la grippe aviaire hautement pathogène, est une préoccupation pour les gouvernements et l’industrie avicole en raison des ravages qu’elle peut causer aux troupeaux, de la possibilité de restrictions commerciales et du risque de transmission humaine.
La grippe aviaire frappe généralement pendant les mois d’automne et d’hiver. Elle est transmise par les excréments d’oiseaux sauvages migrateurs qui sont infectés ou qui entrent en contact direct avec des aliments, des vêtements et du matériel contaminés.
Selon un aperçu conjoint de l’EFSA, du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et du laboratoire e référence de l’UE, un nombre sans précédent de foyers ont été signalés chez des oiseaux sauvages et domestiques cet été, provoquant une mortalité massive parmi les colonies de reproduction d’oiseaux de mer sur la côte nord de l’Atlantique.
La grippe aviaire est une maladie virale qui sévit chez les oiseaux, et dont le taux de mortalité est très élevé chez les oiseaux d’élevage, explique l’Institut Pasteur, précisant que « si la plupart des virus aviaires n’infectent pas l’homme, certains sous-types parviennent parfois à franchir la barrière des espèces : c’est le cas du virus H5N1, pathogène pour l’homme et présent en Asie. »
« A l’heure actuelle, la transmission du virus ne se fait que de l’animal à l’homme, mais les autorités sanitaires redoutent une évolution du virus vers une forme transmissible d’homme à homme, porte ouverte à une pandémie », rassure le même Institut, qui rappelle que « le virus de la grippe aviaire H5N1 a été repéré pour la première fois en 1997, lors d’une épidémie à Hong Kong, causant la mort de six personnes. Il est réapparu fin 2003, provoquant d’abord des épizooties – maladies touchant uniquement des espèces animales – chez les volailles dans plusieurs pays d’Asie, suivies des premiers cas humains. »