Les prix des hydrocarbures continuaient d’augmenter mardi, ceux du pétrole repartant à la hausse alors que le gaz naturel poursuivait son envolée, rapporte l’agence AFP.
Ce dernier demeure propulsé par les incertitudes portant sur les livraisons de gaz russe en Europe via le gazoduc Nord Stream 1, ravivant les craintes que la crise énergétique ne provoque une récession sur le Vieux-Continent.
Peu avant 08h00, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché européen du gaz naturel, bondissait de 13,17% à 276,75 euros le mégawattheure (MWh), après avoir touché la veille les 295 euros, un niveau inédit depuis les séances très volatiles des premières semaines de l’invasion russe de l’Ukraine mi-mars.
Le géant gazier russe Gazprom a annoncé vendredi que ses livraisons de gaz à l’Europe par le gazoduc Nord Stream 1 seraient interrompues pendant trois jours, du 31 août au 2 septembre, pour des raisons de « maintenance ».
En l’espace d’une semaine, les prix du gaz ont décollé de 25,7%, les hausses mensuelles et annuelles s’établissant désormais à plus de 56% et 563%, respectivement.
Aux États-Unis aussi, le gaz naturel flambe et son prix montait encore mardi à 9,915 dollars par million de British thermal unit (BTU), unité de mesure anglo-saxonne. Lundi, il s’était hissé à 9,982 dollars/BTU, une première depuis 14 ans.
Mais ce mouvement est surtout lié à la vague de chaleur qu’ont connu plusieurs régions américaines durant l’été, et qui a augmenté les besoins en énergie, notamment pour l’air conditionné, tandis que le faible niveau de l’eau dans plusieurs installations hydroélectriques dans l’Ouest limitait la production d’électricité renouvelable.
Côté pétrole, après avoir plongé en début de journée lundi, les cours se sont néanmoins redressés, tant le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre que celui de WTI américain repartant à la hausse mardi, à la faveur de déclarations, à l’agence Bloomberg, du ministre saoudien de l’Energie Abdulaziz ben Salmane.
Le responsable a estimé que la volatilité actuelle du marché du pétrole et la baisse des cours, qui intègrent de façon prématurée, selon lui, un ralentissement économique marqué, pourraient justifier une baisse de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP+).
Mardi, les 159 litres de Brent de la mer du Nord se négociaient ainsi à 97,01 dollars, en hausse de 0,58%. Leur équivalent américain de West Texas Intermediate (WTI), progressaient eux de 0,74% à 91,02 dollars.