Bernard Cazeneuve à Alger : le dossier Peugeot en ligne de mire
Le Premier ministre français arrive aujourd’hui à Alger où il a prévu de séjourner jusqu’à jeudi pour y débattre d’un certain nombre de sujets qui tiennent à cœur aux deux parties, écrit le Soir d’Algérie.
«Pour les Français, l’Algérie, c’est important», commente un diplomate bien informé des affaires courantes. «La réunion de la grande commission mixte algéro-française était prévue de longue date, et il n’était pas question de remettre à plus tard une échéance d’intérêt commun.
«Ce sera aussi, poursuit notre source, l’occasion de débattre d’un certain nombre de sujets d’intérêts communs. Les Français savent parfaitement que l’Algérie est un pays incontournable dans plusieurs domaines, et nous sommes, de notre côté, à la recherche de plus d’investissements qui nous permettront de sortir de la dépendance des hydrocarbures et des importations.»
D’après le Soir, les responsables algériens, il faut le dire, sont également à la recherche du moyen de mettre en place un nouveau système consistant à transformer les parts des détenteurs de marché en parts d’investissements.
D’autre part, il est supposé que le sujet lié à l’affaire Peugeot soit également abordé compte tenu de l’empressement français à finaliser le projet mis sous le coude par Bouchouareb pour des raisons jamais dévoilées. Le journal précise également que les lectures faites imputent la lenteur du processus au froid ayant caractérisé les relations bilatérales ces derniers mois. Il y a quelques jours encore, le vice-président du groupe Peugeot a déclaré à ce sujet que son groupe avait pris en compte les «demandes légitimes du gouvernement algérien qui souhaite industrialiser leur pays, bénéficier des transferts de technologies et favoriser l’emploi local, nous attendons leur décision».
Sous-traitance automobile : Bouchouareb demande une place en Europe pour la pièce détachée algérienne
Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, qui présidait hier le lancement officiel du Programme européen d’appui (P3A) sur l’innovation, a profité de la présence, à ses côtés, des représentants des chancelleries européennes pour inviter les constructeurs automobiles européens, qui s’installent en Algérie, à commander une partie de leurs pièces détachées auprès de sous-traitants algériens, écrit Reporters.
Un appel à une sorte d’échange de bons procédés ; des parts de marché dans l’automobile en Algérie contre l’introduction des pièces détachées fabriquées en Algérie dans le marché européen. «Nous avons demandé à nos partenaires Renault et Volkswagen, ce que nous allons faire peut-être avec Peugeot, qu’ils s’inscrivent dans notre politique de mise en place d’une base de sous-traitance et de s’y impliquer car, c’est là, où nous avons encore des chances de nous approprier de nouveaux métiers et augmenter notre plus-value sur le plan international. Nous demanderons des parts de marché pour les pièces fabriquées en Algérie», a-t-il expliqué. «Nous avons ouvert notre marché à nos partenaires.
En contrepartie, poursuit le quotidien, nous demanderons des parts de marché pour les pièces (de rechange) que nous fabriquerons», a-t-il ajouté tout en indiquant que «le cahier des charges portant sur la sous-traitance automobile est au niveau du gouvernement et est pris en charge dans le cadre de la loi d’orientation de la PME».
Les cours du pétrole orientés à la hausse en Asie
Les cours du pétrole étaient orientés à la hausse, mercredi en Asie, encouragés par les estimations d’une baisse plus forte que prévue des réserves américaines de brut, écrit ce matin l’Expression. Vers 04H30 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en mai, gagnait 28 cents à 51,31 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, également pour mai, prenait 24 cents à 54,41 dollars. La fédération privée American Petroleum Institute (API) estime que les réserves américaines de brut ont diminué la semaine dernière de 1,83 millions de barils, alors que le marché s’attendait à une baisse de 150.000 barils.
Tunisie : Le déficit de la balance commerciale s’aggrave sur les 2 premiers mois de 2017
Le déficit de la balance commerciale de la Tunisie s’est aggravé au cours des deux premiers mois 2017. Il dépasse les 2,5 milliards de dinars tunisiens soit plus d’un milliard de dollars, nous apprend Maghreb Emergent.
Le déficit de la balance commerciale s’est accentué, au cours des deux premiers mois de 2017, dépassant les 2,5 milliards de dinars (un DT qui vaut 0,43 dollar US) contre environ 1,35 milliard au cours de la même période de 2016, a indiqué la Banque centrale de Tunisie (BCT), dans une note de conjoncture sur les évolutions conjoncturelles et monétaires pour le mois de mars 2017.
Selon le site d’informations économiques, ce creusement est le résultat de l’accroissement des importations à un rythme largement supérieur à celui des exportations (23,7% et 4,7%, respectivement). A ce titre, la balance énergétique a dégagé un déficit de 786,6 MDT au cours de la même période contre -186,6 MDT une année auparavant. De même, le déficit de la balance alimentaire s’est élargi passant de 102,5 MDT à 295,2 MDT.
Pour leur part, les recettes touristiques ont enregistré une baisse de 2,1% contre -46,3% une année auparavant pour se situer à 210 MDT. La balance des services a continué, au cours des deux premiers mois de 2017, de dégager un solde déficitaire de 76 MDT (contre -27 MDT une année auparavant) et ce, pour la deuxième année consécutive.