Avec la reprise économique en 2021 et la guerre en Ukraine, les prix du baril de pétrole et ceux du gaz ont connu une forte hausse. La situation fait les affaires des producteurs qui, depuis l’année dernière, se remettent de la pandémie de la Covid.
Dans une étude publiée le mercredi 4 mai, la société norvégienne d’analyses de données pétrolières, Rystad Energy a indiqué que les compagnies publiques des hydrocarbures dans le monde sont en passe de battre tous les records de bénéfices, au terme de l’année 2022.
Ainsi, Rystad estime que le total des flux de trésorerie disponibles atteindra 834 milliards de dollars, soit une augmentation de 70 % par rapport aux 493 milliards de dollars de bénéfices en 2021.
Ce résultat qui concerne les recettes en amont (exploration et production), a été porté par les prix élevés du pétrole et du gaz naturel. Le prix moyen du baril depuis le début de l’année est de 111 dollars, tandis que le prix moyen du gaz Henry Hub aux Etats-Unis est de 4,2 dollars par millier de pieds cubes et en Europe.
« La santé financière actuelle des opérateurs publics en amont n’a jamais été aussi bonne. Pourtant, ces bons résultats vont encore s’améliorer cette année, grâce à une avalanche de facteurs poussant les bénéfices et les flux de trésorerie à un autre record en 2022 », déclare Espen Erlingsen, responsable recherche en amont chez Rystad Energy.
Il importe de souligner qu’en 2020, aux heures les plus sombres du choc pétrolier, avec la pandémie du coronavirus et l’effondrement des prix, le bénéfice total signalé par les compagnies publiques du secteur a affiché environ 126 milliards de dollars, soit deux fois moins que le résultat de 2019.
Dans son document, Rystad montre que la trésorerie d’exploitation des opérateurs publics du secteur des hydrocarbures devrait dépasser pour la première fois le seuil de 1 000 milliards de dollars. En 2019, elle était de 791 milliards de dollars.
Agence Ecofin
