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Afrique : renforcer l’efficacité des dépenses publiques pour accroître la productivité agricole et réduire la pauvreté

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Une réforme des dépenses publiques permettrait de stimuler la productivité agricole en Afrique subsaharienne, d’augmenter les revenus des agriculteurs et de promouvoir une croissance économique plus générale. Telles sont les conclusions d’un nouveau rapport de la Banque mondiale publié aujourd’hui. Intitulé Reaping Richer Returns: Public Spending Priorities for African Agriculture Productivity Growth, ce rapport analyse la performance des dépenses agricoles en Afrique avant de présenter toute une série d’enseignements qui pourraient inspirer les décideurs africains, les professionnels du développement et les universitaires au moment d’envisager des réformes.

« Un secteur agricole dynamique, durable et résilient est vital pour l’avenir économique de l’Afrique subsaharienne, affirme Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique. Si nous voulons réduire significativement la pauvreté, nous devons tout mettre en œuvre pour stimuler la productivité et la compétitivité de l’agriculture africaine. Les pays de la région pourraient obtenir des gains significatifs s’ils revoyaient la conception et la mise en œuvre des programmes de dépenses publiques tout en axant davantage celles-ci sur les biens qui offrent un rendement élevé. »

Selon le rapport, le problème de l’Afrique subsaharienne ne réside pas seulement dans le fait qu’elle dépense moins pour son agriculture que les autres régions en développement : il tient également à ce que les programmes de subventions et les transferts profitent en réalité surtout aux élites, au détriment des populations pauvres et du secteur agricole lui-même. À cela s’ajoutent les défaillances du processus budgétaire, qui limitent aussi l’efficacité des dépenses publiques. De fait, la priorité n’est pas tant d’accroître les dépenses publiques que d’améliorer leur qualité et d’en faire un usage plus efficace.

Le renforcement des marchés, l’amélioration de la gestion du sol et de l’eau, ou encore la mise au point et la diffusion de technologies améliorées : ce sont autant de champs d’investissement qui pourraient procurer à l’Afrique des gains considérables. De plus, une meilleure réglementation et une réforme des politiques commerciales renforceraient l’efficacité des dépenses publiques : les producteurs et les entreprises innovantes seront ainsi encouragés à investir afin de tirer pleinement parti des biens publics créés.

L’étude identifie les domaines de dépenses prioritaires auxquels les gouvernements africains devraient se consacrer en priorité: les subventions ciblées, la relance de la recherche et du développement, l’élimination des obstacles à la diffusion rapide des nouvelles technologies et l’amélioration de l’accès aux marchés et de la gouvernance foncière.

Les auteurs soulignent cependant que l’optimisation des dépenses publiques n’est qu’une composante parmi d’autres d’une stratégie de transformation de l’agriculture et qu’elle doit s’accompagner d’un ensemble de politiques supplémentaires. Faute de cadre politique adapté, même les dépenses consenties dans des secteurs à fort rendement s’avèreront improductives, voire contreproductives. Une utilisation efficace des fonds publics a permis de poser les jalons de la transformation dans le reste du monde. L’Afrique subsaharienne ne doit pas faire exception.

Source W.BANK

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