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Patronat : Saida Neghza critique le CREA et le qualifie de FCE-bis (vidéo)

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La présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Saïda Neghza, a tiré à boulet rouge sur le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) et son président Kamel Moula.

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Mme Neghza n’a pas apprécié le fait que le Premier ministre ait accordé une audience à une association patronale « qui a à peine deux mois d’existence », laissant entendre que la Confédération qu’elle préside n’a pas eu droit à la même faveur.

Saida Neghza estime que « cette organisation (CREA) qui n’a que deux mois d’existence, a eu plus que ce qu’elle ne méritait ». De son point de vue, ces pratiques sont identiques à celles en vigueur à « l’époque de Haddad et ses compagnons ».

Samedi 16 dernier, le premier ministre Aymen Benabderrahmane, a reçu au Palais du gouvernement une délégation du CREA conduite par son président, Kamel Moula.

Selon un communiqué des services du Premier ministre, cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une série de consultations « tenues par le Premier ministre avec les partenaires économiques pour examiner les enjeux liés à la relance de l’économie nationale ».

Assurant qu’elle n’est pas contre la création de nouvelles confédérations, elle a déclaré que « le CREA n’est autre qu’un FCE-bis ». « Ils ont ramené un autre Haddad. Je suis contre ceux qui veulent créer une autre ‘Issaba’ dans le pays », a-t-elle indiqué dans sa vidéo.

«Je suggère au Premier ministre de demander à son ministre du Travail de lui dire quelle est la première confédération patronale en Algérie », a martelé Saïda Neghza,

Saida Neghza s’adresse au Premier ministre Aimene Benabderrahmane : « Vous avez offert au CREA des banques, des entreprises nationales (Sonelgaz, Naftal, Saïdal), c’est-à-dire vous avez créé un Ali Haddad, et pour que tous les cahiers de charges et les projets aillent à cette organisation et les hommes d’affaires qui la composent. Vous nous avez créé une îssaba », a martelé Mme Neghza qui rappelle qu’elle a traversé du temps de l’ancien président et de son cercle d’hommes d’affaires, des épreuves qui l’ont affaiblie (elle a souffert de cancer) et la fermeture de ses sociétés.

Said Neghza assure qu’aujourd’hui elle ne se taira pas non plus. « Je suis prête à aller en prison et à mourir, ma seule condition c’est qu’on me respecte », lance-t-elle. Saida Neghza s’attaque au passé du président et les membres du CREA, qui soutenaient Ali Haddad, a-t-elle rappelé.

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