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Sonatrach ambitionne de généraliser l’énergie solaire sur les champs pétroliers et gaziers

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Le groupe Sonatrach s’est lancé samedi dans un ambitieux programme visant, à terme, à doter tous ses champs pétroliers et gaziers de centrales solaires en vue d’économiser d’importants volumes d’hydrocarbures et réduire les émissions de CO2.

Un premier projet d’une centrale photovoltaïque de 10 mégawatts (Mw) a été lancé en travaux samedi à Bir Rebaa Nord (BRN/Ouargla) par Sonatrach en partenariat avec la compagnie pétrolière italienne ENI.

Cette installation qui sera opérationnelle en décembre 2017, sera suivie par d’autres projets similaires, a expliqué le P-dg de Sonatrach, Amine Mazouzi qui a procédé avec l’Administrateur délégué d’ENI,  Claudio Descalzi à la pose de la première pierre de cette centrale destinée à produire une partie des besoins en électricité du champ pétrolier de Bir Rebaa Nord opéré par le groupement Sonatrach-Agip (Agip est une filiale d’ENI).

« Nous avons l’objectif de faire en sorte que tous les champs de Sonatrach fonctionnent à l’énergie solaire », a souligné Mazouzi lors d’un point de presse en marge de la cérémonie de lancement du chantier.

A l’occasion de sa visite, M. Mazouzi a marqué une halte à la base industrielle du Centre de traitement d’hydrocarbures et qui sera alimentée à partir de la future centrale photovoltaïque. Mise en service en 1995, cette unité produit  84.000 barils de pétrole brut par jour avec plus de 177 puits.

Partenariat prometteur dans les renouvelables

Descalzi a qualifié, de son côté, le projet de la centrale de Bir Rebaa Nord de stratégique   compte tenu notamment de son impact positif sur la réduction des émissions de CO2.

Il a affirmé que la coopération entre ENI et Sonatrach, qui date depuis une cinquantaine d’années, revêtait une grande importance et comptait se renforcer davantage. D’ailleurs, et symboliquement, l’Assemblée générale de la compagnie italienne s’est tenue à Ouargla en signe de cette coopération énergétique avec l’Algérie et de par l’importance de ses investissements engagés dans le pays.

Revenant justement sur les investissements d’ENI en Algérie M. Descalzi a affirmé que depuis 2010 ENI a investi en Algérie onze (11) milliards d’euros dans les énergies fossiles et renouvelables, ce qui représente 30% des investissements de cette compagnie italienne à l’étranger, tout en soulignant que les négociations sur les prix arrangeant les deux parties se poursuivaient en ce qui concerne les exportations de gaz de l’Algérie vers l’Italie. Il a précisé par ailleurs que les négociations sur des prix du gaz arrangeant les deux parties se poursuivaient.

Pour ce qui est des projets communs dans d’autres pays, le responsable italien a affirmé que Sontrach et Eni ont   identifié au moins trois pays en vue d’y travailler, explorer et produire ensemble mais la priorité est actuellement à l’investissement en Algérie

Le projet de Bir Rebaa Nord entre dans le cadre et la politique nationale de développement des énergies renouvelables, élevées au rang de priorité nationale, un programme que l’Algérie entend financer grâce à des endettements extérieurs.

Pour rappel, le Programme national de développement des énergies renouvelables engagé par les pouvoirs publics prévoit une production d’ici à 2030 de 22.000 mégawatts d’électricité de sources renouvelables, destinée au marché intérieur, en plus de 10.000 mégawatts (MW) supplémentaires à exporter.

Cet objectif permettra de réduire plus de 9% de la consommation d’énergie fossile à l’horizon 2030, d’économiser 240 milliards m3 de gaz naturel, soit 63 milliards de dollars sur 20 ans.

Jusqu’à présent, le secteur a réalisé 400 MW à partir d’énergies renouvelables à travers la centrale électrique hybride de Hassi R’mel (100 MW) et la centrale solaire pilote de Ghardaïa (1,1 MW), auxquels s’ajoutent 22 stations électriques solaires d’une capacité de 343 MW à travers 14 wilayas, dont 270 MW qui sont déjà en service et 73 MW devant entrer en service fin janvier 2017.

En outre, un appel d’offre national et international a été annoncé la semaine écoulée et qui sera lancé prochainement pour la production de 4.000 MW d’électricité à partir de sources renouvelables avec un cahier des charges obligeant les investisseurs nationaux et étrangers de produire et d’assurer le montage local des équipements industriels de production et de distribution des énergies renouvelables, notamment les panneaux photovoltaïques.

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