Les cours du Sahara Blend, le brut de référence algérien, ont progressé de 12,50 dollars en février dernier, soutenus notamment par la hausse de la demande et les tensions géopolitiques, a indiqué l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dans son rapport mensuel publié mardi.
La moyenne mensuelle des prix du brut algérien est passée ainsi de 88,21 dollars/baril en janvier dernier à 100,71 dollars en février, soit une hausse de 14,2%, selon la même source.
Cette hausse place le Sahara Blend à la 2ème position parmi les bruts de l’OPEP les plus chers au mois de février, et ce, après l’Angolais Girassol (100,78 dollars/baril).
Le prix du brut algérien est établi en fonction des cours du Brent, brut de référence de la mer du Nord, côté sur le marché de Londres avec une prime additionnelle pour ses qualités physico-chimiques appréciées par les raffineurs.
La hausse du Sahara Blend intervient dans un contexte de flambée des prix sur le marché mondial en février, soutenus par « des fondamentaux solides du marché pétrolier et les craintes d’une perturbation des approvisionnements dans un contexte de tensions géopolitiques en Europe de l’Est », selon l’Organisation.
Le prix moyen du panier de l’OPEP (ORB) a augmenté de 8,81 dollars (+10%) par rapport au mois de janvier, pour s’établir à 94,22 dollars/baril en février.
L’OPEP indique, par ailleurs, que la production de l’Algérie en février dernier avait atteint 978.000 barils par jour.
Pour leur part, les pays de l’OPEP ont produit 28,473 millions de barils par jour (Mb/j) en février, contre 28,033 Mb/j en janvier, soit une hausse de 440.000 baril/jour, selon des sources secondaires.
Quant à la demande mondiale de pétrole pour 2022, les prévisions de l’OPEP restent inchangées.
« Pour le moment la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2022 reste maintenue à 4,2 mb/j, compte tenu de la forte incertitude et extrême fluidité des évolutions ces dernières semaines », selon le rapport de l’OPEP.
« Cette prévision est toutefois susceptible d’être modifiée dans les semaines à venir, lorsqu’il y aura plus de clarté sur l’impact des troubles géopolitiques », note encore la même source.