Un nouveau tour de pourparlers russo-ukrainiens suscitait lundi une lueur d’espoir pour mettre fin au conflit, après que des « progrès significatifs » ont été évoqués.
La quatrième session de pourparlers entre la Russie et l’Ukraine a ainsi débuté dans la matinée par visioconférence, alors que les trois précédentes sessions s’étaient tenues aux frontières ukraino-bélarusse et polono-bélarusse.
Peu avant la reprise de ces pourparlers, le chef des négociateurs ukrainiens Mykhaïlo Podoliak a indiqué que les revendications restaient « un cessez-le-feu immédiat et le retrait de toutes les troupes russes ».
« Seulement après cela nous pourrons parler de nos relations de voisinage et de nos différends politiques », a-t-il indiqué dans une vidéo sur Twitter.
Après trois tours de discussions en présentiel, plus une rencontre jeudi sous l’égide de la Turquie entre les chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et ukrainien Dmytro Kouleba, les deux parties s’étaient montrées plus optimistes ces derniers jours.
Dimanche soir, un négociateur russe a évoqué des « progrès significatifs ».
Léonid Sloutski, cité par les agences de presse russes, a même évoqué « des documents à signer » en préparation.
Peu après, Mykhaïlo Podoliak avait tweeté que Moscou a cessé de lancer « des ultimatums » à Kiev et commencé à « écouter attentivement ».
Il reprenait des propos similaires du président ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi, après que Vladimir Poutine eut évoqué des « avancées positives ».
« Si nous comparons la position des deux délégations entre le début des négociations et maintenant, alors nous constatons des progrès significatifs », avait déclaré dimanche Léonid Sloutski, un député faisant partie de la délégation russe ayant récemment rencontré des négociateurs ukrainiens au Bélarus.
« Mon attente personnelle est que ces progrès aboutissent très prochainement à une position commune entre les deux délégations et à des documents à signer », a-t-il ajouté.
Américains et Chinois discutent à Rome du conflit
Ce nouveau round intervient au 19e jour de l’opération militaire russe en Ukraine, alors que les combats ne cessaient de s’étendre lundi, notamment autour de la capitale Kiev, presque entièrement encerclée et qui s’est vidée de plus de la moitié de ses trois millions d’habitants, selon des médias.
Dans ce contexte, de hauts responsables américains et chinois doivent se rencontrer lundi à Rome pour parler du conflit ukrainien, selon la Maison Blanche.
Le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Jake Sullivan, a rencontré dans la plus grande discrétion Yang Jiechi, le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la diplomatie, selon des médias transalpins. Ces discussions se tiennent dans un grand hôtel de la capitale italienne.
Les deux responsables et leurs équipes « discuteront des efforts en cours visant à gérer la compétition entre nos deux pays », a fait savoir la porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, Emily Horne.
Au menu également, l' »impact » du conflit « sur la sécurité régionale et mondiale », a-t-elle encore indiqué.
Une haute fonctionnaire de l’ONU a récemment exhorté la Russie et l’Ukraine à mettre fin au conflit en cours par le dialogue et la diplomatie, lors d’une réunion du Conseil de sécurité convoquée par Moscou.
« La logique du dialogue et de la diplomatie doit l’emporter sur la logique de la guerre », a déclaré Rosemary DiCarlo, sous-secrétaire générale des Nations unies pour les affaires politiques et la consolidation de la paix, lors de la réunion, notant que les trois cycles de pourparlers tenus jusqu’à présent entre les délégations ukrainienne et russe devaient être intensifiés, notamment pour obtenir en priorité des arrangements humanitaires et de cessez-le-feu.
APS