Les prix du pétrole baissait fortement lundi, entrainés par de potentiels progrès dans les négociations entre l’Ukraine et la Russie, mais également par le confinement de Shenzhen, centre technologique du sud de la Chine.
Vers 10H10 GMT (11H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 3,75% à 108,44 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril chutait de 4,91% à 103,95 dollars, après avoir brièvement dépassé les 5% de baisse.
Le pétrole « est en baisse (…) ce matin, car des progrès tangibles ont été signalés dans les négociations entre l’Ukraine et la Russie au cours du week-end », commente Tamas Varga, analyste pour PVM Energy.
Une nouvelle session de pourparlers entre responsables russes et ukrainiens se tient lundi matin, sous des auspices plus positifs que les précédentes, même si le conflit s’est étendu ces derniers jours à l’ouest de l’Ukraine, aux portes de l’Otan.
L’Ukraine a affirmé lundi qu’elle exigerait une trêve immédiate et le retrait des forces russes.
« La ruée pour remplacer les barils russes bat son plein, mais les disponibilités immédiates sont limitées », l’offre sur le marché restant tendue, ajoute l’analyste.
Des circonstances restent propices à des fluctuations des prix, « étant donné les craintes que les pays de l’OPEP+ (l’organisation des pays producteurs de pétrole et leurs alliés) ne soient pas facilement en mesure d’augmenter l’offre », explique Susannah Streeter, analyste pour Hargreaves Lansdown.
Par ailleurs, les 17 millions d’habitants de la ville de Shenzhen, le centre technologique du sud de la Chine, ont été placés en confinement dimanche après le signalement de foyers épidémiques liés au territoire voisin de Hong Kong, où le Covid-19 fait des ravages.
Une situation qui a « contribué à faire baisser le prix du pétrole, la demande pouvant être affectée par la baisse de la croissance économique chinoise ». Les investisseurs « s’attendent à ce que des fermetures massives frappent à nouveau l’économie », affirme Susannah Streeter.
« On craint de plus en plus que d’autres villes ne suivent l’exemple pour se conformer à la stricte politique de zéro Covid du pays »poursuit-elle.