Le professeur Djamel Eddine Nibouche, Chef de service de cardiologie à l’hôpital Nafissa Hamoud D’Alger ex –Parnet, a estimé aujourd’hui que l’Algérie a opté depuis très longtemps pour une médecine sociale ou il y a une égalité de soin, mais il y a, selon lui, des maladies qui nécessitent des prises de très haut niveau.
« C’est dans ce secteur là que le privé doit investir. Le privé ne doit pas étouffer le public, sinon on détruira notre médecine sociale », a précisé le Chef de service de cardiologie à l’hôpital Nafissa Hamoud D’Alger ex –Parnet, lors de son intervention sur la radio chaine 3. Il regrette la situation anarchique dans la gestion des structures de santé privées en Algérie.
Pour lui, l’Algérie n’a pas les moyens, actuellement, de pouvoir assurer une médecine de qualité, notamment les soins de haut niveau. « C’est pour cette raison, d’ailleurs qu’il y a des prises en charge qui sont délivrées pour des soins à l’étranger qui n’existent pas en Algérie puisqu’ils sont de haut niveau », explique-t-il.
C’est quand même une préoccupation majeure qui doit être prise en charge, dit-il, en saluant, au passage, l’initiative de créer un hôpital de haut niveau, Algéro-qataris, « dont la gestion doit être rigoureuse », suggère-t-il. Ainsi, pour ce spécialiste, il faut penser, évidemment, à la gestion de ces hôpitaux avec un encadrement algérien et étranger. « On a bien compris maintenant qu’il nous faut une médecine de haut niveau. Il n’est pas question d’avoir une médecine privée dérisoire », ajoute-t-il. Selon le chef de service de cardiologie au CHU de Hussein Dey, l’activité des soins de haut niveau doit être encadrée et bien réglementée, et ce, afin d’éviter tout dépassement préjudiciable à notre système de santé. « Il ne faut pas tomber dans le piège et répéter les erreurs du passé. Il est certain que toute action doit être réfléchie, contrôlée et évaluée. Si on ne fait pas tout cela, il est certain que nous irons vers l’échec cuisant », prévient l’invité de la Chaine 3.
La réalité, malheureusement, est que les soins chez privé sont très mal organisés, notamment en ce qui concerne le financement. Qui doit financer ces soins ? Est-ce que c’est le citoyen ou l’assurance ? « Donc nous devons revoir ce problème d’assurance et le moderniser pour que le citoyen algérien puisse avoir accès à tous les soins, notamment ceux de haut niveau. », dit-il.
Pour que cela soit possible, le professeur Djamel Eddine Nibouche, propose la création des caisses complémentaires qui vont s’occuper de tout ce qui est assurance complémentaires. « Si vous avez, par exemple, 80 % de prise en charge par la CNAS, les mutuelles peuvent couvrir les 20 % qui restent. chose qui n’existe pas encore en Algérie sauf pour certaines catégories » , conclut-il.