Gel de taxes, nouvelle carte de distribution d’eau, installation de marchés de proximités, et baisse des prix des produits de grandes consommations, sont les grandes mesures prises par les pouvoirs publics pour préparer un mois de ramadhan plus clément que les précédents.
C’est du moins ce qui semble ressortir des préparatifs entreprises pour ce mois sacré qui s’annonce sous des conditions particulières, marqué par les effets de la crise sanitaire, de l’inflation importée des marchés étrangers, et des effets d’une spéculation, qui ont laissé le citoyen lambda sans perspectives de solutions.
Autrement dit, l’Etat œuvre à mettre en place toutes les conditions pour préserver la paix sociale et la dignité des jeunes comme cela à été évoqué par le président de la République lors de son entrevue périodiques avec les responsables des médias nationaux.
Il est clair que ces nouvelles dispositions n’affectent pas uniquement la gestion du mois sacré, elles s’étendent de manière globale à une approche plus axée sur le bien être du citoyen, de façon à acter un nouveau départ à tous les niveaux.
Dans ce sens, les périodes de grande consommation que sont le mois de ramadhan et la saison estivale deviennent des épreuves déterminantes pour évaluer le travail du gouvernement, qui fera l’objet de bilans et de contrôle, dans le cadre de la mission des nouveaux élus des deux chambres du parlement.
Cela étant, il est prématuré de s’attendre à un une gestion de ce mois sacré différente des autres années, comme il est tôt pour juger l’approche des pouvoirs publics.
Cette dernière s’articule pour cette année autour d’une batterie de mesures qui s’apparente à celles mise en place par le passé, à la seule différence, que cette année les facteurs et les données de gestion et de gouvernance ont changé à la faveur d’une volonté politique d’éradiquer les niches de discorde et d’anarchie.
Mais est ce suffisant pour répondre aux préoccupations du citoyen, qui devient durant cette période un consommateur potentiel. Car sur le terrain, les maux qui minent la société continuent de sévir, et ce en dépit des efforts incessants des pouvoirs publics à instaurer de nouvelles règles de consommation et de commercialisation des produits à large consommation.
Autrement dit, malgré les nouvelles dispositions qui ont consisté à inonder le marché des produits sensibles pour cette période, avec des prix abordables, tel que les viandes, et les fruits et légumes, certains produits restent toujours sous l’effet d’une hausse qui ne s’explique que par le poids du diktat imposé par les lobbys.
Autant dire que dans cette configuration, la particularité de cette année réside dans deux aspects prépondérants et non maîtrisables. Du fait que la multitude des crises et leurs effets sur la société, n’ont fait que le gouvernement n’est plus acteur de cette situation comme cela était le cas durant les dernières décennies.
Il hérite d’un passif lourd et difficile à digérer, qui a complètement faussé les règles de gestion et leur efficience. D’autre part, les facteurs endogènes ont contribué à aggraver le fossé qui existe entre les gouvernés et les gouverneurs, à travers les différentes tentatives de manipulation de l’opinion publique à travers une guerre médiatique acharnée, les pénuries chroniques, et l’acharnement administratif à résister au changement.
C’est dans cet amalgame de décisions et de prise de positions, et sur un bras de fer perpétuel, que se dessinent les grandes lignes ou pas d’une nouvelle forme de gouvernance.
Reste à savoir si ces mesures qui ne se distinguent pas énormément des précédentes, hormis celles qui ont vraiment impacté le quotidien du citoyen, tel que la prime pour les chômeurs, ou la révision de l’IRG, vont trouver un réceptacle et un usage plus rationnel et finiront par contribuer à changer l’image de ce mois, qui est consacré essentiellement au recueillement et au partage, et non pas à la consommation.