Les prix du pétrole ont conclu en repli jeudi, après des séances en dents de scie cette semaine, influencés par des informations contradictoires sur la crise en Ukraine et les discussions sur un accord autour du nucléaire iranien.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a perdu 1,94% à 92,97 dollars.
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars a reculé de 2,02% à 90,81 dollars.
À l’ONU, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a exhorté jeudi la Russie à « abandonner la voie de la guerre« , en décrivant avec énormément de détails un scénario catastrophe d’une attaque imminente contre l’Ukraine.
La Russie pour sa part a « expulsé » le numéro deux de l’ambassade des États-Unis à Moscou.
Sur un autre front, les discussions se poursuivent à Vienne avec l’Iran visant à ramener Washington à l’accord nucléaire de 2015, notamment par la levée des sanctions contre l’Iran, et à garantir le plein respect par Téhéran de ses engagements.
« Des informations selon lesquelles les États-Unis et l’Iran étaient sur le point de parvenir à un accord dans le cadre des négociations nucléaires » exercent une pression à la baisse sur les prix du pétrole, a affirmé Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank.
Le négociateur Iranien avait assuré mercredi que les parties étaient « plus proches que jamais d’un accord« , ce qui pourrait renverser l’état actuel de l’offre mondiale d’or noir.
« On espère beaucoup la conclusion d’un accord avec l’Iran car l’administration américaine voudrait vraiment faire baisser les prix du pétrole« , a relevé Bill O’Grady de Confluence Investments qui ne croit guère à la résolution d’un compromis.
« Je pense qu’on est bien trop optimistes sur un accord et c’est notamment pour cela que le pétrole baisse« a affirmé l’analyste.Aux États-Unis, le prix de l’essence s’inscrit à 3,52 dollars en moyenne le gallon (3,8 litres), un dollar de plus qu’il y a un an, selon les chiffres de l’American Automobile Association.
En Californie, État où les taxes sur les carburants sont les plus chères, le prix de l’essence atteint un sommet depuis des décennies à 4,72 dollars le gallon.
« La hausse du prix de l’essence est un problème politique, les Américains y sont très sensibles. Vous devez garder le prix du gallon sous les 4 dollars ou bien les gens se fâchent » a prévenu M. O’Grady.
AFP