Le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI), Jean François Dauphin, s’est rendu ce lundi au siège du FCE, dans le cadre des consultations annuelles sur l’économie algérienne au titre de l’article 4 du Fonds.
Mr Dauphin a été reçu par Sid Ahmed Tibaoui, vice-président chargé du financement, et Nacéra Hddada, vice-présidente chargé de l’entrepreneuriat en présence d’autres responsables de l’entité patronale. Ces derniers ont mis en exergue la difficulté de la situation économique en soulignant l’urgence des réformes de deuxième génération qui place l’entreprise au centre du dispositif national de création de richesse.
Ils ont en outre insisté sur la liberté d’entreprendre, l’amélioration du climat des affaires et sur la rationalisation des dépenses publiques en mettant l’accent notamment sur la révision de la politique de subventions dans le sens d’une plus grande équité et de justice sociale.
Les représentants du forum n’ont pas manqué de soulever la question de la lenteur constatée dans la mise en œuvre des réformes : un nouveau code des investissements qui tarde à se mettre en place faute de textes d’application, une loi sur les Partenariat Public- Privé (PPP) qui est toujours en cours d’étude malgré l’urgence d’un tel dispositif dans le financement des grands projets.
Ils ont rappelé enfin l’ensemble des propositions déjà formulées au gouvernement et également leur confiance dans les capacités de résilience de l’économie nationale.
Sur la question relative au poids du secteur public, les représentants du FCE ont exprimé leur inquiétude quant aux faibles résultats obtenus par ce secteur malgré les restructurations organiques successives et les moyens financiers mobilisés par l’Etat. Ils ont mis en relief la nécessité de « couper » le lien entre le Trésor public et le secteur étatique et l’importance d’une plus grande autonomie par rapport à la tutelle.
Le chef de mission du FMI n’a pas manqué de signaler l’importance d’une mise en œuvre rapide des dispositifs de facilitation et de soutien à l’investissement privé, seul issue pour faire face au choc de la baisse du prix de pétrole qui comme l’a précisé le chef de mission, est une tendance structurelle.