Les géants pétroliers Royal Dutch Shell et Saudi Aramco ont annoncé mardi la fin de leur partenariat aux Etats-Unis, permettant au groupe saoudien de prendre le contrôle exclusif d’une des plus importantes raffineries du pays.
Les deux groupes ont expliqué dans un communiqué qu’ils allaient se partager les actifs de cette co-entreprise dans le raffinage, baptisée Motiva, qu’ils détenaient jusqu’à présent à parité.
D’une capacité de 1,1 million de barils par jour, Motiva est née en 1998 et Shell et Saudi Aramco en étaient copropriétaires depuis 2001.
Le groupe saoudien va récupérer l’actif le plus emblématique de Motiva, à savoir la raffinerie de Port Arthur au Texas, qui est l’une des plus grandes du pays avec une capacité de 600.000 barils chaque jour, ainsi que 24 terminaux de distribution.
Il va de ce fait verser 2,2 milliards de dollars à Royal Dutch Shell, a annoncé le groupe néerlando-britannique dans un communiqué séparé, lequel gardera quant à lui le contrôle de deux raffineries en Louisiane d’une capacité de 200.000 barils quotidiens chacune.
Les deux groupes doivent encore recevoir l’aval des régulateurs et espèrent boucler la transaction au deuxième trimestre de cette année.
Cette annonce intervient au moment où Donald Trump entend doper l’industrie pétrolière aux Etats-Unis, via une baisse des taxes ou encore une dérégulation du secteur.
Il veut par ailleurs redonner vie au projet de gigantesque oléoduc Keystone XL, bloqué par l’administration Obama. Cet oléoduc doit partir du Canada avant de traverser les Etats-Unis jusqu’à Port Arthur, lieu de la raffinerie reprise par Aramco.
Afp