L’Algérie a importé de France une quantité de 105 161,3 tonnes de blé dur durant la campagne 2016/2017 selon le dernier rapport des douanes françaises du mois de février 2017 publié par France Agrimer. Ce dernier indique également que pour le blé tendre, la France a exporté vers l’Algérie une quantité de 151 063 tonnes durant la même période. Pour l’orge, l’Algérie a importé de France 49 309,5 tonnes.
Notons que selon les dernières statistiques des douanes en Algérie, la facture d’importation des céréales (blé, maïs et orge) a baissé de plus de 21% en 2016 mais avec un recul moins important en termes de quantités. Le coût d’importation des céréales a chuté à 2,71 milliards de dollars (mds usd) en 2016 contre 3,43 mds usd en 2015, soit un recul de l’ordre de 720 millions de dollars (-21,02%).
Quant aux quantités importées, elles ont connu une légère baisse en s’établissant à 13,22 millions de tonnes (Mt) contre 13,68 Mt, en diminution de seulement 3,3%, précise le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (CNIS). Par ailleurs, la facture d’importation des blés (tendre et dur), qui a représenté plus de 65% des importations des céréales en 2016, est passée à 1,79 mds usd contre 2,39 mds usd (-25,3%), pour des quantités ayant atteint 8,22 Mt contre 8,5 Mt (-3,3%).
En détail, la facture d’importation du blé tendre a reculé à 1,24 mds usd contre 1,61 mds usd (-23,05%), pour des quantités passées à 6,43 Mt contre 6,74 Mt (-4,6%). Concernant les importations de blé dur, la facture a reculé à 549,5 millions usd contre 783,5 millions usd (-29,87%) malgré une légère hausse des volumes importés à 1,79 Mt contre 1,76 Mt (+1,8%).
Notons que depuis quelques années, alors que la France était le premier fournisseur en blé, l’Algérie a préféré se tourner vers d’autre pays. Ce qui a fait que les exportations françaises de blé vers l’Algérie ont diminué. Les raisons de cette baisse ont trait à la mauvaise qualité de récolte qui a été affectée par des conditions météorologiques difficiles.
C’est d’ailleurs l’argument de la mauvaise qualité du blé qui a été mis en avant par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), en charge des importations, pour refuser la récolte française en 2015.