La Banque d’Algérie juge le système bancaire algérien globalement « résilient et solide », affirmant avoir mis à jour ses outils et méthodes relatifs à la supervision du système bancaire nationale, afin d’améliorer son efficacité et la hisser aux standards internationaux, a indiqué, hier mercredi, la banque centrale dans un communiqué publié sur son site officiel.
«Globalement, le système bancaire algérien demeure résilient et solide, comme en témoignent ses ratios de solvabilité, la rentabilité et les coefficients de liquidité conséquents des banques de la place, maintenus à des niveaux appréciables en dépit du double choc de la chute des prix du pétrole depuis 2014 et de la crise sanitaire du COVID-19 », a précisé la Banque d’Algérie.
Pour illustrer la solidité et la résilience de système bancaire algérien, la Banque d’Algérie a indiqué qu’ «à fin 2020, le coefficient de solvabilité des banques s’établit à 18,76%, soit le double de la norme de 9,5%. Le coefficient de liquidité de la place a atteint à la même période, le seuil de 92,52%, alors que la norme en vigueur est fixée à 60%. ».
La banque centrale cite également la commercialisation par les banques algériennes de nouveaux produits bancaires, tels que les produits de la finance islamique ou la banque en ligne.
« Avec la mise sur le marché, au cours de ces cinq (5) dernières années, de nouveaux produits bancaires, notamment le déploiement d’offres de services bancaires à distance (en ligne) et le lancement de la finance islamique, les banques de la place s’engagent à consolider davantage leur rôle d’intermédiation et d’inclusion financière, en facilitant l’accès aux services bancaires à une large frange de la population et d’opérateurs économiques », a indiqué le même communiqué.
S’agissant de la supervision du système bancaire, la banque centrale a affirmé avoir mis à jour ses outils et méthodes de supervision du système bancaire.
« Dans le but de s’assurer de la résilience, de la solidité et de la stabilité du système bancaire, la Banque d’Algérie compte parmi ses missions la surveillance de la situation financière et prudentielle des banques et des établissements financiers », a précisé la banque centrale.
Dispositif de contrôle « Risk Based Approach »
Ce contrôle qui s’inscrit dans le cadre du respect des principes bâlois, pour un contrôle bancaire efficace, est exercé à travers un suivi permanent sur pièces et un contrôle sur place ciblé, conformément au programme annuel arrêté à cet effet.
Afin de se hisser aux meilleurs standards internationaux en matière de contrôle, la Banque d’Algérie a, en plus de l’intensification des actions de formation continue aux métiers de la banque et de la supervision en direction de ses inspecteurs, mis à jour ses outils et méthodes de supervision, qui consistent en un dispositif de contrôle basé sur les risques « Risk Based Approach », mis en œuvre à compter de 2013.
L’institution financière explique que « compte tenu des évolutions des risques inhérents à la profession et des enseignements tirés, notamment, de la crise financière internationale, ces outils et méthodes ont été révisés et actualisés au cours de l’année 2020, en affinant le système d’analyse des risques par composante avec l’optique d’évoluer à moyen terme vers une approche prospective prenant en compte les éventuelles vulnérabilités des établissements bancaires détectées lors des exercices de stress testing ».
La Banque centrale a précisé que l’approche de supervision basée sur les risques est une méthode consistant en la mise en place d’un système de notation bancaire, dont l’objectif ultime vise à identifier le type de suivi adapté au profil risque de chaque banque et établissement financier.
L’institution financière explique que cette « approche a pour avantage une meilleure allocation des ressources de la supervision bancaire, en axant l’action de surveillance et de suivi sur les activités à risques et les banques les moins viables du système ».