Après plus de 2 semaines de course et de déploiement dans les quatre coins du territoire national, les formations politiques en lice pour les élections locales du 27 novembre, abordent la dernière ligne droite de la campagne électorale, sur le même rythme de départ, en quête de forte audience. C’est ce qui a caractérisé ces deux semaines ou l’argument imparable n’a pas été de la partie.
En l’absence du discours pétri de fausse promesse, et sans la langue de bois qui était le propre des campagnes électorales, les axes principaux identifiés depuis des lustres ont été les maîtres mots des candidats. Sans grande surprise pour les citoyens, qui ont ressassé leurs préoccupations jusqu’ à en faire une contestation populaire qui a forcé le respect, les interventions des chefs de partis était plus qu’attendues.
Tout à tour, ils sont tous brandi la carte du renforcement front interne, pour faire de ce rendez vous électorale, un nouveau point de départ pour la gestion des affaires publiques, d’élargir les prérogatives des élus de l’APC, pour faire de la commune, le maillon important du développement de l’économie local, et de faire briller la démocratie participative, pour permettre au citoyen de participer à la prise de décision. Le tout sous le signe de la liberté du citoyen à choisir ses représentants.
Il est indéniable que tous ces axes dénotent d’avancées indiscutables en matière d’assainissement et de renouvellement des institutions. Ce qui devrait laisser croire à une éventuelle réhabilitation de la confiance du citoyen, et à un espoir presque certain de sa réconciliation avec la vie politique et électorale.
En effet, la révision de la loi fondamentale du pays, et celle du code électorale ont largement contribué aux motivations des candidatures aux élections, mais la campagne électorale a révélé la présence d’une grande méfiance aux origines on ne peut plus connues, et à la hauteur des séquelles laissées par le mépris exercé par l’ancien régime sur le peuple durant des décennies.
A ce titre ce dernier, ne croit que par le concret. Il est devenu pragmatique par la force des choses, et surtout par le poids de longues années de privation. Pour le citoyen lambda ces élections certes sont importantes, mais le spectre du chaos et de l’anarchie plane toujours sur la société et son avenir. D’où tout l’enjeu de ce rendez vous électoral qui oppose frontalement deux forces contraires, qui ne peuvent cohabiter que sous la bienveillance d’un consensus. il s’agit en l’occurrence, d’une réticence flagrante de la part des électeurs, à faire encore une fois à des mécanismes nouveaux, et à de nouvelles têtes avec le risque de payer le prix de 5 ans de tourmente, et d’autre part, il est indéniable que la volonté du changement est bien présente et s’appuie sur de nouvelles bases qui pourraient faire naitre une réelle opportunité de nouveau départ dans tous les domaines.
Une configuration politico-sociale peu enviable pour le citoyen, notamment l’électeur qui doit trancher ente prise de risque calculée, et un refus catégorique synonyme de stagnation. A ce stade, seul la force de persuasion, la présence, et la sincérité des candidats primeront sur les autres revers de la campagne électorale, et les jours à venir nous diront quel chemin les algériens aura choisi pour mieux vivre.