« Lors des prélèvements qu’on a effectués sur des échantillons de compléments alimentaires, il a été constaté que la date de limite de consommation a été fixée à 36 mois, alors qu’en vérité, elle ne devait pas dépasser les 24 mois », a alerté Mohamed Toumi, Directeur exécutif à la Fédération algérienne des consommateurs (Fac), lors de la Journée d’étude et d’information, que celle-ci a co-organisée avec l’Association El Aman, ce matin, au siège de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex).
En ajoutant ; « 95% des compléments alimentaires sont importés, particulièrement de Chine et d’Inde, et qu’une partie contenait des produits chimiques »
De son côté, Zaki Hariz, président de la Fac, a plaidé « pour une intégration locale de ce marché, mais dans un cadre légal et structuré, qui se base sur la mise en place de création de pôles de compétences du monde universitaire, et des mécanismes incitatifs à l’investissement dans le domaine de la médecine phytosanitaire, notamment ».
« D’autant plus, tient-il à rappeler, l’Algérie recèle les matières premières nécessaires, notamment les plantes aromatiques et médicinales, mais aussi l’Oméga 3 que l’on peut extraire du poisson, et des dérivés du lait », en faisant également savoir que, « le ministère du Commerce va diligenter une enquête approfondie sur les compléments alimentaires ne présentant pas d’indications thérapeutiques, car ceux-là relèvent des prérogatives du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière ».
La représentante de Mag Pharm, quant à elle, a révélé que « selon l’Oms, 80% de la population mondiale recourt au traitement phytosanitaire. Aussi, selon différentes études, plus de 90% des hôpitaux chinois possèdent des unités de soins à base de médecine traditionnelle, et que plus de la moitié des populations occidentales, dont celles des USA, Canada, France, optent pour la médecine douce, qu’elles appliquent même sur des bébés».
Pour sa part, le président de l’Association El Aman, Hacene Menouar, a recommandé « la mise en place d’un Comité intersectoriel, regroupant les ministères de la Santé, du Commerce, de l’Agriculture, et de l’Industrie, les organisations professionnelles (herboristes, producteurs), et les associations de protection des consommateurs, qui devra élaborer des comptes-rendus périodiques sur les résultats de ces enquêtes ».
Sous le slogan « Sécurité, efficacité et intégration », cette journée d’information et d’étude, a vu la participation d’une centaine de participants de divers ministères et sera sanctionnée par une série de recommandations.