Le géant russe des télécoms Vimpelcom, très présent dans les économies émergentes, a annoncé lundi son intention de se rebaptiser VEON avec l’ambition de se « réinventer en leader mondial de la technologie ».
Deux ans après l’arrivée à sa tête de l’ex-patron de SFR Jean-Yves Charlier, le groupe contrôlé par le milliardaire russe Mikhaïl Fridman, basé à Amsterdam et coté à New York, explique avoir pris « un virage important » qui lui a permis en 2016 de renouer avec la croissance organique de son chiffre d’affaires et de dégager un bénéfice net.
« Aujourd’hui, le groupe n’est plus ce qu’il était il y a 24 mois et c’est maintenant qu’il réalise sa transition depuis son activité traditionnelle de télécoms vers son avenir de groupe technologique, VEON », indique dans un communiqué Vimpelcom, qui couvre 200 millions d’utilisateurs et représente près de 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires.
Concrètement, cette transformation va se traduire par le lancement d’une nouvelle plateforme internet, également baptisée VEON. Cet outil doit permettre à l’utilisateur de rester connecté gratuitement avec des services de messagerie, bancaires, de commerce en ligne, de divertissement avec des partenariats avec Deezer (musique en ligne), Mastercard (services financiers) et Studio+ (séries pour mobile).
Cette décision doit être validée le 30 mars par les actionnaires de la société, qui fournit des services dans d’ex-républiques soviétiques mais aussi en Algérie, au Pakistan, au Bangladesh, au Laos et en Italie où il vient de former le premier opérateur du pays en fusionnant ses activités avec ceux du hongkongais CK Hutchison.
Vimpelcom a aussi récemment tourné la page de coûteuses poursuites de la justice américaine pour corruption en Ouzbékistan.
« Notre changement de nom reflète notre ambition de nous réinventer de groupe télécom en leader mondial de la technologie », a assuré M. Charlier dans un communiqué.
Le patron de Vimpelcom a souligné que 2016 avait marqué une « accélération » de « la transformation fondamentale » avec « un retour à la croissance organique » et une situation financière « renforcée ».
L’an dernier, le groupe a certes enregistré une baisse de 7% de son chiffre d’affaires à 9,9 milliards de dollars, mais une croissance organique de 1%. Il a dégagé un bénéfice net de 2,4 milliards de dollars contre une perte nette de 655 millions un an plus tôt
AFP