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Gazoduc Maghreb-Europe : le Parlement européen demande à l’Algérie de revoir sa décision

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Le 31 octobre dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), mettant ainsi fin au contrat du Gazoduc Maghreb Europe (GME) qui alimentait l’Espagne via le Maroc.

Cette décision n’a pas manqué de susciter des inquiétudes du côté des Européens. C’est pourquoi l’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles et chef de mission auprès de l’Union européenne (UE), Mohammed Haneche, s’est empressé de rassurer les Européens quant à l’alimentation du vieux continent en gaz.

Andrea Cozzolino, Président de la Délégation du Parlement européen pour les relations avec les pays du Maghreb (DMAG), a affirmé, mercredi dernier, que « le non-renouvellement de l’accord d’approvisionnement en gaz qui a expiré le 31 octobre, est une source de grave préoccupation ».

En effet, cet accord d’approvisionnement concerne directement, non seulement le Maroc, mais aussi l’Union européenne, a estimé le même responsable.

Pour Cozzolino, quelles que soient les raisons qui ont motivées une telle décision, « l’utilisation de l’approvisionnement en gaz comme moyen de pression ne saurait constituer une solution appropriée.

Il considère que « ceci est particulièrement vrai dans la période actuelle de forte tension sur les prix de l’énergie, lorsque ce sont les citoyens européens qui risquent d’en faire les frais ».

Il a appelé le gouvernement algérien à « reconsidérer cette décision et à reprendre la voie du dialogue ». Il a également appelé le Service européen d’action extérieure et la Commission européenne à engager une initiative diplomatique afin d’encourager les autorités algériennes à revoir leur décision.

En août dernier, le Maroc a exprimé, par ka voix de la Directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines, Amina Benkhadra, sa volonté de maintenir l’exploitation du gazoduc.

Les autorités algériennes ont assuré que l’arrêt du gazoduc Maghreb-Europe d’une capacité d’environ de 10 milliards de mètres cubes (m3) par an de gaz produit à Hassi R’mel vers l’Espagne, n’aura pas d’incidence sur les volumes destinés à la péninsule ibérique grâce à l’augmentation des capacités de production du Medgaz reliant BéniSaf (Ain Témouchent) à Almeria en Espagne, qui passeront de 8 à 10,5 milliards m3 par an avant la fin de l’année.

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